Nicolas Boudat : « Impossible de m’en remettre »

Crédit photo Alexia Tintinger

Crédit photo Alexia Tintinger

Nicolas Boudat a pris sa décision. Après de nombreuses blessures et de longs mois hors des compétitions, il a choisi de mettre un terme à sa carrière de cycliste pour se consacrer à ses études. “Je suis en école de commerce et je savais que j’avais un stage de six mois à effectuer à l’étranger. Cela m’a fait cogiter. En plus, mes parents ont un vignoble et j’avais envie de les aider de reprendre le vignoble. Ce serait une fierté. Ces éléments, mêlés à mes différentes blessures, m’ont poussé à prendre la décision de me consacrer à mes études, plutôt qu’au vélo, même si je ne compte pas arrêter totalement le vélo la saison prochaine”, résume-t-il auprès de DirectVelo, au moment de tourner la page.

Le petit-frère de Thomas Boudat, professionnel chez Direct Energie, espérait pourtant tout autre chose en débarquant au sein du Vendée U, l’hiver dernier. C’était sans compter sur le mauvais sort. “Tout allait bien lors de ma première année Juniors. Je suis sorti des Championnats du Monde avec plein d’espoirs pour la suite. Puis j’ai attrapé la mononucléose. Derrière ça, j’ai tout chopé, dont la toxoplasmose. Je n’ai jamais réussi à revenir à mon niveau. C’était impossible de m’en remettre”, regrette le jeune homme de 19 ans. “En J2, je n’ai quasi pas couru, mais j’ai quand même eu le temps de faire un podium au Championnat de France, avec ma troisième place sur la course aux points, et je pensais que ça me relancerait. Après ça, j’ai eu la chance d’être pris au Vendée U et j’étais très motivé. Mais je me suis cassé le fémur, puis le poignet lorsque j’ai enfin repris (lire ici). C’en était de trop”. 

DÉPART VERS L'OCÉANIE

Pourtant, Nicolas Boudat s’est accroché, encore une fois. “Mais j’ai fait l’erreur de vouloir reprendre trop tôt. J’avais la chance d’être au Vendée U, d’avoir mon frère dans l’équipe Direct Energie, d’avoir un super entraîneur en la personne de Morgan Lamoisson. Je ne voulais décevoir personne, mais mon corps n’a pas voulu”. Pendant sa période de doute, il a également eu l’occasion d’échanger avec Nicolas Boisson. “Lui aussi avait dû choisir de se consacrer aux études après un problème de santé. J’ai mis longtemps à me décider, mais c’était un choix personnel et mûrement réfléchi”.

Désormais, le jeune athlète est à la recherche d’une opportunité dans un vignoble en Océanie. “Je cherche un stage dans le vin, en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Je suis à la recherche de contacts et le temps presse. La moindre aide est la bienvenue à ce stade”. Entre temps, il souhaite reprendre une licence au VC Pays de Langon, histoire de ne pas totalement renoncer à sa pratique du cyclisme. “C’est mon club de coeur, qui m’a formé. Quand je rentrerai au pays, je disputerai peut-être quelques courses, à un petit niveau, pour le plaisir”.   

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