« Je me souviendrai de mes 26 ans » : Le cadeau de Valentin Paret-Peintre à Maéva

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo
La famille Paret-Peintre se souviendra longtemps de ce 22 juillet 2025. Valentin, le petit dernier de la fratrie, s’est offert un succès de prestige en levant les bras au sommet du Mont Ventoux sur la 16e étape du Tour de France. Pour le plus grand plaisir d’Aurélien, également présent sur les routes du Tour de France, et de Maéva, ancienne championne de France sur piste qui fêtait ce mardi ses 26 ans. Celle qui officie désormais comme nutritionniste notamment dans le monde du vélo a exprimé son bonheur, auprès de DirectVelo, après la victoire de son petit frère.
DirectVelo : Ton frère Valentin vient de gagner une étape du Tour de France… Qu’est-ce que ça représente pour toi ?
Maéva Paret-Peintre : Cette victoire est incroyable ! Elle est tellement méritée pour lui après un printemps un peu compliqué avec sa fracture du sacrum. C'est fou de le revoir au top niveau mondial, à bagarrer pour les victoires d'étape depuis le début du Tour et d'arriver à gagner aujourd'hui au Mont Ventoux.
On imagine que tu as suivi ça de près…
J’ai regardé rapidement le début de l'étape parce qu'avec le comité régional Auvergne-Rhône-Alpes, on est sur un stage pour préparer le Championnat de France de l'Avenir, donc je n'ai pas pu trop regarder la première partie. Quand on est rentrés, j'ai pu voir les 15 derniers kilomètres, au moment où ils venaient d’attaquer le Ventoux. Avant de voir les images, je savais qu'il était dans l'échappée parce que quelqu'un m'avait envoyé un message pour me le dire, mais je ne connaissais pas du tout les écarts. Je me suis dit que ça allait être un peu compliqué de boucher 1’40’’ sur les premiers coureurs de l’échappée. C'est incroyable de rentrer sur Enric Mas et de gagner.
« LE CŒUR QUI BATTAIT À BLOC »
Comment as-tu vécu le final ?
C'était complètement fou. J’avais le cœur qui battait à bloc. Je me disais que c'était incroyable ce qu'il était en train de faire. C’est déjà fou de se battre pour une victoire d’étape sur le Tour de France, mais en plus de gagner ! Je me disais qu’il allait le faire. Je connais son tempérament. Quand il joue une victoire, il arrive toujours à gagner. J’y croyais, mais c'est tellement dingue de gagner sur le Tour de France.
Est-ce qu’il t’étonne encore ?
Oui, il m'étonne toujours parce que quand on voit les allures auxquelles ça roule depuis la première étape du Tour de France, c'est dingue de pouvoir gagner une étape. C'est tellement dur maintenant de gagner sur un Grand Tour, alors forcément ça m'étonne même si je le savais capable de le faire.
Est-ce que tu lui as parlé depuis ?
Non, pas encore. Moi je suis au boulot, et lui a beaucoup de sollicitations.
« TRÈS FUSIONNELS »
Qu'est-ce que tu as envie de lui dire ?
J’ai envie de lui dire que c'est juste incroyable et que je suis fière de lui. Tout le travail qu'il fait paie. Qu'il continue comme ça, c'est incroyable, et ça arrive le jour de mon anniversaire en plus. Je ne me souviens pas du jour de mes 18 ans, mais je me souviendrai de mes 26 ans.
Vous êtes très proches…
Nous n’avons qu'un an et demi d'écart avec Valentin, donc forcément on a tissé des liens. On s'entend vraiment très bien, et c'est vraiment sympa de discuter et de partager des choses avec lui. Franchement, on a une belle relation. C’est aussi le cas avec Aurélien. On est tous les trois très fusionnels. Malgré le fait que je sois de l'autre côté de la barrière dans le vélo, ça reste toujours cool entre nous.
Pour lui, est-ce que ça a toujours été simple d’être le frère d’Aurélien ?
Oui, ça a été simple car on a toujours chacun pris notre propre chemin et fait notre carrière. Il a fait son bonhomme de chemin de son côté, à sa vitesse de progression. Il a toujours été épanoui. Être dans le vélo a toujours été une évidence pour nous, même si désormais j’interviens dans d’autres sports de mon côté.
« IL NE LÂCHE JAMAIS RIEN »
Quel homme et quel coureur est-il ?
C’est quelqu'un de calme, de réfléchi, d'intelligent et qui croit en ses capacités. Pour moi, sa plus grosse force, c'est qu’il ne lâche jamais rien. C'est un battant. Il va toujours faire tout ce qu'il faut pour avoir le meilleur résultat possible. Après sa chute ce printemps, c'était un peu compliqué mais il a fait confiance au processus jusqu'au Tour de France.
Il te racontait son Tour de France ?
Non, pas forcément beaucoup. J'aime bien les laisser un peu dans leur course que ce soit Valentin ou Aurélien. Après, on avait pu parler sur l’étape du 14 juillet, où j’étais au départ et au pied de la montée finale au Mont d'Or. Valentin m'avait dit que les 10 premières étapes étaient dures, mais que les sensations étaient de mieux en mieux et qu’il essaierait d'aller dans les échappées quand ça serait possible. Avant, il y avait Remco Evenepoel et il était là en soutien pour lui. Depuis que Remco n'est plus sur le Tour, il a sa chance. Il avait dit vouloir en gagner une dans les Alpes. Finalement, c'est arrivé avant.
Vous arrivez à parler autre chose que de vélo dans la famille ?
Oui, mais c'est sûr que ça tourne toujours un peu autour du vélo. Moi, j'en parle moins vu que je ne suis plus trop dans la région Haute-Savoie / Savoie. J'arrive à m'en détacher davantage. Mais c'est vrai que quand on se retrouve en famille, ça tourne souvent autour du vélo.
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