Decathlon AG2R : « Les gars ont été à la hauteur »

Crédit photo Xavier Pereyron / DirectVelo

Crédit photo Xavier Pereyron / DirectVelo

Pour la première fois depuis 2021 et la 4e place de Ben O’Connor, la formation Decathlon AG2R La Mondiale a replacé un homme dans le Top 5 du classement général final du Tour de France, cette fois-ci en la personne de Félix Gall. L’Autrichien, monté en puissance au fil des jours de course, permet à la WorldTeam hexagonale d’afficher un bilan (très) positif sur ce Tour de France, bien qu’il n’ait pas été possible de décrocher un succès d’étape. Sur l’Avenue des Champs-Elysées, DirectVelo est revenu sur ces trois semaines de compétition avec l’un des directeurs sportifs de l’équipe, Sébastien Joly. Entretien.


DirectVelo : Quel bilan tirez-vous, collectivement, de ce Tour de France ?
Sébastien Joly : C’est un très bon bilan pour l’équipe Decathlon AG2R La Mondiale. C’est une très belle 5e place au général pour Félix Gall. On a été présents du début à la fin du Tour. C’était un Tour particulier avec ce départ très punchy. On le savait, on était bien préparés pour ça, avec Aurélien (Paret-Peintre) qui a réussi à jouer les premiers rôles en première semaine, puis Félix est monté en puissance.

« UNE ADAPTATION PERMANENTE »

Pourtant, le Tour avait très mal débuté avec l’abandon sur chute de Stefan Bissegger dès le premier jour…
On a une pensée pour lui, c’est vrai qu’il a dû nous quitter très tôt sur ce Tour. Le cyclisme de haut niveau, c’est une adaptation permanente. On a dû faire travailler Oliver (Naesen) davantage qu’on ne l’avait prévu initialement au côté de Félix. Oliver en capitaine de route, c’est un vrai régal. On a la chance de l’avoir avec nous. Quand on voit aussi le gros travail de Bruno (Armirail) et de tout le groupe, on peut dire que les gars ont été à la hauteur.

Félix Gall avait également perdu un temps précieux dès les tous premiers jours de course ! 
Oui mais on a senti dès Mûr-de-Bretagne qu’il était là (4e, lors de la septième étape, NDLR). L’approche du Tour était bonne autour de lui. On l’avait déchargé de certaines attentes, en n’annonçant que deux coureurs autour de lui plutôt que toute une équipe à son service. Ça lui a permis de courir de façon épanouie et libérée. On a aussi évoqué le fait qu’il n’était pas forcément très grave de perdre quelques secondes par-ci par-là en début de Tour, justement, car on pouvait le rattraper plus tard et on l’a fait. Le niveau est très haut, il n’est pas toujours facile d’exister mais il est parvenu à le faire.

« À NOUS DE TRAVAILLER ENCORE PLUS DUR »

Les opportunités de croire en une victoire d’étape n’ont, en revanche, pas été nombreuses…
Moi le premier, quand j’ai fait l’analyse des 21 étapes en avant-Tour, j’avais coché deux étapes “baroudeurs” à Carcassonne et Pontarlier, mais en fait, non… C’est un enseignement pour l’avenir. À nous d’aller chercher des opportunités, d’analyser ce qu’il s’est passé. À chaud, ce qui me marque, c’est que les étapes qu’on appelait celles des baroudeurs avec dix gars qui partent très tôt et se jouent la victoire, sont des étapes pour hommes forts, pour des Classicmen à la Mathieu Van der Poel désormais. À nous de travailler encore plus dur pour aussi être présents sur ces étapes-là, sachant qu’on devrait également pouvoir jouer le général et les sprints massifs dans les années futures.

Il y aura donc la volonté de jouer sur tous les fronts à partir de l’édition 2026 (avec l'arrivée annoncée d'Olav Kooij, NDLR)
Il est encore un peu tôt pour l’affirmer. Fin août-début septembre, on va commencer à faire nos premiers bilans et à se projeter sur 2026, en imaginant ce qu’on mettra en place pour les trois Grands Tours.  

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