Tour de France : La Groupama-FDJ reste sur sa faim

Crédit photo Xavier Pereyron / DirectVelo
Le Tour de France de la Groupama-FDJ est-il réussi ou raté ? Sans doute que la réponse se trouve entre les deux. La WorldTeam tricolore avait très bien lancé sa Grande Boucle le premier week-end avec un groupe très solide autour d’un Romain Grégoire qui a été en mesure de jouer les premiers rôles - 4e à Boulogne-sur-Mer et 5e à Rouen -. Mais par la suite, les hommes de Marc Madiot ont cumulé les frustrations et n’ont jamais véritablement eu l'occasion d'envisager sérieusement la victoire d’étape, hormis samedi sur les routes doubistes de Pontarlier, avec la chute malheureuse de ce même Romain Grégoire, lequel jouait la victoire d’étape. Entre-temps, le sprinteur néophyte Paul Penhoët n’a pas eu beaucoup d’occasions de sprinter et Guillaume Martin-Guyonnet, d’ordinaire si régulier, n’a jamais pu peser sur une course qu’il semble avoir toujours subi en montagne.
ROMAIN GRÉGOIRE AU SOL, GUILLAUME MARTIN-GUYONNET AUX FRAISES
“On aurait aimé avoir une victoire d’étape. On n’en était pas loin hier (samedi) mais Romain a chuté. Ce n’est pas un mauvais bilan, mais ce n’est pas exceptionnel non plus”, synthétisait Marc Madiot auprès de DirectVelo, sur les Champs Elysées. “Il y a un peu de déception. Guillaume n’était pas à son meilleur niveau pendant les étapes de montagne, c’est dommage car il avait montré de belles choses depuis le début de saison, notamment au Dauphiné. On attendait un peu mieux, lui aussi. Il n’était pas top, on va faire les analyses dans les prochains jours pour essayer de comprendre pourquoi. Quant à Romain, il a fait un très bon début de Tour, il a été présent sur les étapes qui lui convenaient”. Et a donc peut-être loupé l'occasion de lever les bras sur une chute malheureuse, lors de l'avant-dernière journée. "Il y avait une superbe occasion d'aller chercher une victoire d'étape, je me sentais bien...", regrettait-il à chaud, au pied du bus de son équipe.
Comment expliquer que Guillaume Martin-Guyonnet soit passé au travers ? “Il faudra regarder si ça vient de la préparation, d’une carence biologique… Pour l’instant, je n’ai pas les éléments mais je n’étais pas à mon niveau. Je ne venais pas pour faire le Tour que j’ai fait”, concède le Normand, lucide et fataliste. “Ce n’est pas un Tour qui restera dans ma mémoire en termes de performance. C’est mon pire Tour de France au niveau des résultats, il va falloir analyser pourquoi, et surtout se projeter sur la suite avec j’espère une meilleure forme”. Avec en ligne de mire le Tour d’Espagne.
VALENTIN MADOUAS N’A PAS EU LA MÊME RÉUSSITE QU’AUX JEUX
Pour son premier Tour de France, Paul Penhoët n’a de son côté pas eu beaucoup d’occasions de jouer les premiers rôles, mais il a tout de même terminé 7e d’emblée à Lille après avoir pris la bonne cassure, puis 5e à Châteauroux et encore 7e à Valence, après avoir évité les chutes. Un bilan franchement encourageant pour l’avenir. “Malheureusement, il n’y a pas eu énormément de sprints, il reste dur d’en tirer des conclusions. Comme je m’y attendais, le placement était très important à chaque fois, ça roule très vite. Il me reste encore du travail pour rivaliser avec les meilleurs mondiaux en termes de puissance pure, lâche l’athlète de 23 ans. Mais je vais pouvoir bosser tout ça. J’étais là pour continuer d’évoluer, de me développer. C’est la fin de mon premier Grand Tour et je le finis quand même très bien alors que tout le monde dit qu’il était très dur”, se satisfait Paul Penhoët.
Lors de la dernière étape aux Champs-Elysées, un autre coureur de la Groupama-FDJ était très attendu dans les rues pavés de Montmartre : Valentin Madouas, lui qui avait décroché la médaille d’argent des Jeux Olympiques ici-même il y a un an. Mais cette fois-ci, le Breton n’a pas connu la même réussite. “J’aurais bien aimé jouer devant. J’avais l’envie de le faire mais j’étais trop loin au premier passage, trop mal placé. Je me suis retrouvé à la limite et avec la pluie, on n’a jamais pu rentrer. Je suis déçu mais ça fait partie du jeu”, déclarait-il, toujours au micro de DirectVelo, juste après la course. Valeureux, les coureurs de la Groupama-FDJ n’ont pas démérité, mais ils n’auront jamais trouvé l’ouverture sur ce Tour 2025.
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