Cyprien Gilles, au-delà de ses standards

Crédit photo Jules Olivier Eliard - DirectVelo
À domicile, sur le circuit des Matignon (Manche), les hommes de l’ES Torigni sont parvenus à faire le doublé. Sous la pluie, c’est finalement Cyprien Gilles qui a levé les bras mardi soir devant son coéquipier Maxence Colombe. Le coureur de 24 ans vient signer ici sa quatrième victoire de la saison en Toutes Catégories.
C’est tout d’abord Maxence Colombe qui a initié les hostilités. “Dans la première échappée, on était trois du club présents”. Dans le coup suivant lancé par Mathéo Halley (Moyon Percy Manche Normandie) Maxence Colombe ramène Cyprien Gilles. “J'ai fait l'effort pour lui”, indique-t-il à DirectVelo. Cette fois-ci c’était la bonne, à deux contre un. “On ne s'est pas posé de questions. On savait que Mathéo ne voulait pas passer”. C’est finalement ce dernier qui tente de faire la différence à trois tours de l'arrivée sans y parvenir. “Quand je suis rentré sur lui je savais que j'étais plus fort et donc j'en ai mis un coup”, s’exclame Cyprien Gilles. Et pourtant, il aurait pu en être autrement. “J'ai dit à Maxence que de toute façon s'il pouvait gagner j'allais la lui laisser parce que j'avais déjà trois victoires et qu'il fallait faire tourner mais il m'a dit qu'il n'était pas top”. Ce que confirme l’intéressé. “Je sentais que j'étais un peu juste. Je lui ai dit de jouer sa carte et que j'essaierais de faire deux. Je savais qu'avec ma pointe de vitesse, je pouvais normalement passer Mathéo sur la ligne”.
« JE ME SUIS COMPLÈTEMENT SURPRIS »
Le vainqueur du jour, avant tout spécialiste du cyclo-cross, estime avoir passé un cap. “Je suis très fort depuis le début de la saison par rapport à ce que je faisais d'habitude, par rapport à mes standards notamment au niveau de la puissance”. Celui qui s’essaie au Gravel entame sa préparation pour la saison de cross de la meilleure des façons. “Je me suis complètement surpris sur les manches de Coupe du Monde de Gravel, notamment à Valkenburg. Je me suis retrouvé au bout de 4 heures avec des mecs qui me mettent 3-4 minutes en Coupe du Monde de cyclo-cross. Je me suis dit que j'avais passé un palier, j'ai énormément travaillé après la coupure et ça a payé. J'ai fait pas mal de semaines avec un volume de 18 à 20 heures d'entraînement”.
Avec sept podiums ces deux derniers mois, il participe à la 9e place de son club au classement des N2 du Challenge DV, il ne parvient toutefois pas à conclure de la plus belle des manières en Élite Nationale. “Je suis capable de faire beaucoup mieux. J'ai un petit frein psychologique qui n’est pas présent quand j'arrive sur les Toutes Catégories”. Il tentera de faire céder ce frein pour performer au sommet du mur de Montpinchon à la Saint-Laurent ou encore sur les 3 jours de Cherbourg avant de se concentrer sur sa saison dans les sous-bois. “La priorité reste le cyclo-cross, c'est pour ça que je fais du vélo, c'est pour ça que je pars à l'entraînement et c'est pour ça que tous les matins je suis sur le vélo”. Avant de penser à l’hiver, il lui restera à défendre son maillot de leader du Supermanchot (épreuve disputée sur 5 manches) dès ce jeudi à La Haye-du-Puits puis mercredi prochain à Saint Lô où il espère briller. “Les remparts, c'est un circuit que j'aime bien, qui est super sympa, ça restera un objectif la semaine prochaine, pourquoi pas aller faire quelque chose”.
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