La fin des innombrables échappées publicitaires pour Baptiste Veistroffer

Baptiste Veistroffer s’est calmé, son équipe a sifflé la fin de la récré. Pour ses débuts au sein du peloton professionnel, le néo-sociétaire de la Lotto a enchaîné les kilomètres en échappée lors de ses premières sorties avec la ProTeam belge. Lors de la rentrée des classes en début de saison, au GP Castellon, au GP de Valence puis au GP La Marseillaise, il avait à chaque fois passé la journée à l’avant, cumulant près de 400 kilomètres d’échappée en trois journées de compétition. Avant de remettre le couvert, encore, sur la Classic Var, puis le lendemain lors de la première étape du Tour des Alpes-Maritimes.

“Les échappées publicitaires, c’est bien pour se faire un moteur mais ça n’apporte pas de résultats”, lâche après coup celui qui avait enchaîné avec 250 bornes de fugue à Milan-San Remo, encore 150 kilomètres en tête lors de la Flèche brabançonne, puis une échappée sur une étape de Tour de Turquie, une autre encore lors des Boucles de la Mayenne… “On m’a dit que c’était très bien en début d’année mais maintenant, je dois aussi aller chercher des résultats car j’ai montré de grosses capacités de rouleur et d’endurance. Dorénavant, je dois mettre davantage ces qualités en avant dans des classements et non pas via des échappées”.

1200 KILOMÈTRES À L'AVANT DES COURSES

Fini donc de partir dans des raids pas toujours très judicieux. Pas question d’y renoncer totalement pour autant, mais Baptiste Veistroffer va courir davantage sur la retenue et doit choisir ses moments, sur consigne de son staff. “Je serai toujours offensif, mais je dois aussi apporter au collectif, avec mes qualités de rouleur et de placement. Je dois être plus sélectif, ne pas y aller sans arrêt. Ça peut être intéressant de temps en temps, il faut garder de l’énergie pour ces moments-là mais pas le faire à chaque fois”.

C’est ainsi que, cette semaine, l’athlète de 25 ans, ancien du VC Pays de Loudéac et de la réserve de Decathlon AG2R La Mondiale, est resté plus en retrait, en soutien de ses leaders. “Ici en Wallonie, il vaut mieux être offensif avec nos leaders dans le final. Je suis là pour placer les gars, je ne vais pas me disperser en attaquant dans tous les sens”. Une consigne qui devrait se répéter bien au-delà des terres wallonnes pour celui qui cumule environ 1200 kilomètres en échappée depuis la fin janvier.