Tom Donnenwirth : « J’ai atteint mes limites »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Tom Donnenwirth ne lâche rien. Toujours pas au top, déçu de ses sensations, l’Occitan se fait violence pour essayer de retrouver le niveau qui avait laissé entrevoir de très belles choses, en tout début de saison, à Oman, lorsqu’il avait pris la 5e place de la Muscat Classic. Ce mardi, sur les routes très accidentées de la quatrième étape du Tour de Wallonie - qui empruntait quelques-unes des côtes mythiques de Liège-Bastogne-Liège -, il a couru à l’avant mais s’est fait broyer par un impressionnant Vlad Van Mechelen. Frustré, le néo-sociétaire de la Groupama-FDJ attend toujours que la roue tourne, comme il l’a expliqué au micro de DirectVelo, présent au départ de la dernière étape à Bertrix.

DirectVelo : On t’a vu offensif ce mardi au Tour de Wallonie !
Tom Donnenwirth : L’objectif était d’avoir un mec à l’avant. Au début, on avait Rémy (Rochas) dans un coup de trois. Le but était que je fasse le jump pour que l’on se retrouve ensemble, dans le Col du Rosier, sauf qu’on s’est rapprochés un petit peu trop au pied. J’ai quand même dû faire un gros effort pour revenir mais je ne me suis retrouvé qu’avec le coureur de Bahrain (Vlad Van Mechelen). Ensuite, on a essayé de rouler le plus vite possible pour passer toutes les grosses difficultés sans trop se mettre dans le rouge, et anticiper la grosse bagarre derrière. Sous la pluie et avec ces routes techniques, il n’était pas mal d’être à l’avant.

« ON NE PEUT PAS SE CONTENTER DE CE QU’ON A FAIT JUSQUE-LÀ »

Tu es tombé sur un sacré client…
Je n’ai pas l’habitude de ce type d’échappés, j’ai beaucoup donné. Il était vraiment fort, il avait de la force sur le plat. J’étais bien dans les bosses mais il m’a mis au rupteur sur le plat alors je l’ai laissé partir. Il a fait un gros numéro. C’était une journée mitigée, j’aurais préféré faire un numéro comme il l’a fait mais j’ai atteint mes limites.

Qu’est-il prévu pour cette cinquième et dernière journée de course ?
Le but est d’aller chercher une victoire d’étape et un bon général avec nos leaders. Il va falloir être offensif. On ne peut pas se contenter de ce qu’on a fait jusque-là. Ce qui est certain, c’est qu’on aura les hommes forts à l’avant car le parcours est vraiment difficile sur cette étape.

« IL Y A ENCORE QUELQUES TRUCS À RÉGLER »

Lors de la Route d’Occitanie, tu nous avais expliqué monter en pression après une période compliquée. Où en es-tu un mois plus tard ?
J’essaie de relativiser certaines choses. Comme je l’avais dit, tout avait bien commencé à Oman mais ça a été plus dur par la suite. Après tout, je ne fais pas de vélo depuis si longtemps que ça, le corps a besoin de s’habituer, la tête aussi. J’ai peut-être pris un petit retour de manivelles. Ce n’est pas franchement agréable mais je pense qu’il faut prendre son mal en patience. Ça viendra quand ça viendra, j’espère le plus tôt possible. Il y a encore quelques trucs à régler. Avec un bon niveau de forme, j’aurais été capable de suivre hier. Mais pour l’instant, je ne suis pas dans une super forme. J’espère que ça viendra, pour me rassurer, mais aussi pour montrer à l’équipe qu’elle peut me faire confiance. Ils attendent de moi que je sois plus régulier.

Il n’est donc pas question de disputer la Vuelta…
Non, il vaut mieux prendre son temps, construire petit à petit. Je vais faire le Tour de l’Ain, le Tour du Limousin avant sans doute un retour au Tour de Grande-Bretagne, en espérant que les jambes soient bonnes.   

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