Laval : Thorsten Askervold, du sang de Champion

Crédit photo Camille Nicol

Crédit photo Camille Nicol

Fin janvier, Thorsten Askervold était présenté comme la recrue phare de l’équipe de Laval Cyclisme 53. Et pour cause : le club mayennais a mis la main sur un coureur américain prometteur. Il faut dire que ce jeune athlète, qui vient de fêter ses 23 ans le 17 mai dernier, a du sang de Champion qui coule dans les veines. Sa grand-mère, française, a en effet participé aux Jeux Olympiques en patinage de vitesse, tandis que son père - lui aussi d’origine française - a également été un Champion… de natation, qui a notamment participé à des Championnats internationaux pour le compte de l'Équipe de France. Originaire de la région de Seattle, dans l’état de Washington, au nord-ouest des Etats-Unis, le coureur a donc renoué avec ses racines françaises au moment de rejoindre Laval. “C’était une expérience que je voulais tenter. Pour espérer vivre de ma passion, je devais tenter ma chance en Europe, et j’avais envie que ce soit en France, pour des raisons évidentes”

Américain d’origine française, Thorsten Askervold porte pourtant un nom et un prénom qui semblent faire écho à la Norvège, ou plus largement à la Scandinavie. “Mais je n’ai aucune origine scandinave. Mon grand-père était militaire et… Bon, c’est un peu compliqué mais en gros, il a changé plusieurs fois de nom, jusqu’à s’appeler Askervold, et c’est resté pour les deux générations suivantes. A ma naissance, mes parents ont choisi de me donner un prénom qui collait avec mon nom de famille, donc toujours à consonnance norvégienne”, plaisante-t-il auprès de DirectVelo

PRÉSENT AU MONDIAL EN CORÉE AVEC LA BANNIÈRE ÉTOILÉE

Adepte - comme sa grand-mère - du patinage de vitesse lorsqu’il était enfant, il a finalement découverte le cyclisme à 13 ans. Rapidement, il se prend de passion pour la piste. Avec succès, puisqu’il deviendra même Champion des Etats-Unis Juniors de l’Omnium et du scratch, avant de participer aux Championnats du Monde de Séoul, en Corée du Sud, en 2014. L’année suivante, il rejoint - sur la route - la formation Hagens Berman. Sans grande réussite, cette fois-ci. “Ma priorité restait la piste et je n’obtenais pas de bons résultats sur la route, mis à part sur des critériums, relativement courts, qui ressemblaient plus à mes efforts habituels sur la piste”.

Début 2017, il se décide tout de même à tenter sa chance de façon plus concrète sur la route, en s’y consacrant à 100%. Mais il est victime de plusieurs chutes et son calendrier de courses n’est pas très riche. De quoi le décider à traverser l’Atlantique. “Jusque-là, je n’ai jamais disputé une saison complète sur la route. J’ai déjà participé à plus de courses ici, en quatre mois à Laval, que sur mes deux dernières saisons cumulées aux Etats-Unis”, s’amuse-t-il. Ses débuts en France sont une réussite. L’Américain enchaîne rapidement les places d’honneur (voir sa fiche coureur). “Chaque course est une nouvelle expérience. C’est génial. J’étais venu pour ça”.

PASSER PROFESSIONNEL EN FRANCE

Comme espéré, Thorsten Askervold s’est rapidement acclimaté, lui qui ne se dit pas vraiment surpris par la façon de courir en France. Son coach, qui entraîne plusieurs coureurs professionnels parmi lesquels Logan Owen (EF Education First), l’avait prévenu. “La chose qui m’a directement sauté aux yeux, c’est le côté très mouvementé des courses. Ça attaque sans arrêt, et j’adore ça. Je m’améliore petit à petit sur l’aspect tactique et sur le travail d’équipe. Ces choses-là, on ne les apprenait pas vraiment aux Etats-Unis”. Très heureux de sa situation, il se découvre également de nouvelles qualités. “Je pensais être un pistard et routier-sprinteur mais finalement, je semble plus complet que ça. Je me débrouille bien aux chronos mais aussi sur les épreuves vallonnées”.

Mais alors, comment envisage-t-il l’avenir ? Qu’espère-t-il à moyen terme ? “Je veux rester en Europe, et plus particulièrement en France. J’ai déjà tellement appris en quelques mois ! J’ai hâte de continuer. J’espère passer professionnel ici, en France. Ce serait dingue. Dans un premier temps, pourquoi pas rejoindre une équipe de DN1 dès l’an prochain, voire en Continental. Ou faire monter Laval en DN1…”.

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