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Jérémie Micheneau : « J'ai forcé mon destin »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Jérémie Micheneau tient la plus belle victoire de sa carrière. Vainqueur en solitaire de la troisième et dernière étape des Boucles Nationales du Printemps (voir classement), le sociétaire des Sables Vendée Cyclisme-Cube ne réalise pas encore ce qu'il vient d'accomplir. ''C'est une fierté de gagner ici, je ne pensais vraiment pas le faire'', explique-t-il. Ivre de bonheur, il se livre auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Que représente cette victoire ?
Jérémie Micheneau : Elle représente beaucoup de choses cette victoire. Beaucoup, beaucoup. C'est ma plus belle victoire. C'est une délivrance pour moi, pour le club et beaucoup d'autres. On tournait autour depuis un moment, mais malheureusement, la roue n'avait pas tourné. Maintenant, je pense qu'elle va tourner. On espère que ça va lancer l'équipe au plus haut. C'est une fierté de gagner ici, je ne pensais vraiment pas le faire.

« JE ME BLOQUAIS UN PEU »

Est-ce que tu manquais de confiance en toi ?
On m'a toujours dit que j'avais des capacités, mais je pense que je me bloquais un peu. Aujourd'hui (dimanche), j'ai forcé mon destin. Je vais continuer comme ça. Je vais continuer à prendre du plaisir, le vélo, c'est fait pour ça. Je vais continuer à prendre au jour le jour. Je n'ai pas encore coupé depuis le début de la saison, j'ai fait des micros-coupures, mais il va falloir couper à un moment donné.

Tu avais été déjà présent dans le final, hier (samedi)...
J'avais des très bonnes jambes depuis deux ou trois semaines. Hier (samedi), j'avais vraiment la rage parce que j'avais réussi à sortir du peloton dans le final, mais on s'est fait reprendre à 1,5 kilomètre de l'arrivée. J'ai essayé de sprinter, mais c'était trop dangereux pour moi. Déjà au contre-la-montre, je m'étais loupé. J'avais donc à cœur de me racheter.

Comment t'es-tu retrouvé à l'avant ?
Il y a eu une première bordure avant d'arriver sur le circuit avec Auber 93. J'étais bien placé et je me suis dit que ça pouvait commencer ici. L'an passé, c'était le cas, mais il m'avait manqué de la force. Ça s'est fait, le peloton est revenu, puis on est ressorti juste après. On prenait du temps. On était un bon groupe, donc je me suis dit que ça pouvait aller au bout. On avait toujours 40'' ou 50''. À la fin, j'ai compris que c'était la bonne.

« UNE GROSSE DÉLIVRANCE »

Tu as ensuite su sortir au bon moment...
Il y a eu des attaques, mais je suis resté en retrait pour voir comment ça se passait. Ça a ralenti à deux kilomètres de l'arrivée. À ce moment, j'y suis allé et ça s'est regardé. Les autres pensaient que Baptiste Constantin allait faire le travail. Il s'est dit que ce n'était pas à lui d'y aller. J'ai tout donné. C'est juste avant la dernière montée pour aller à la ligne que j'ai compris que j'allais gagner. J'ai encore du mal à y croire, mais ça va venir petit à petit. C'est une grosse délivrance.

L'équipe va se relancer au classement de la Coupe de France DN2...
On était mal parti. On n'a pas de gros sprinteur et comme la première manche est arrivée au sprint, c'était difficile. On a un peu joué au poker donc soit ça passait, soit ça cassait. Malheureusement, ce n'est pas passé. On n'a pris qu'un seul point. Ensuite, on a eu des blessés au contre-la-montre par équipes et on a dû changer nos plans. On est content de pouvoir gagner et de marquer des points. Ça récompense notre travail.

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