Simon Yates, d’éclaireur à vainqueur

Crédit photo A.S.O / Billy Ceusters

Crédit photo A.S.O / Billy Ceusters

À en croire Simon Yates, la Visma-Lease a Bike n’imaginait pas nécessairement l’échappée se jouer la victoire d’étape en ce lundi 14 juillet, lors d’une dixième journée de compétition particulièrement accidentée et pourtant favorable aux attaquants. Ainsi, bien que le Britannique se soit porté à l’avant très tôt durant l’étape, dans un groupe d’une petite trentaine de concurrents - 29 précisément - au sein duquel se trouvait également son coéquipier belge Victor Campenaerts, le vainqueur du dernier Giro assure qu’il était plutôt dans là dans un rôle d’éclaireur. “Je ne m’attendais pas vraiment à avoir l’opportunité de jouer la victoire d’étape car dans l’équipe, c’est tout pour Jonas (Vingegaard) et l’ambition de gagner le général avec lui”, déclarait-il juste après la course, en zone mixte. “On est là pour ça, c’est la mission. L’idée était plutôt de servir de point d’appui au cas où il y aurait eu de la bagarre à l’arrière”.

Alors que l’avance de cette imposante échappée n’a cessé de croître, passant même les six minutes, Simon Yates a fini par comprendre qu’il allait pouvoir jouer la victoire d’étape dans les pentes du Mont-Dore Puy de Sancy. “Je suis sorti sur la toute fin de course (à 3.5 km de la ligne puis il s'est définitivement isolé aux 2500 mètres, NDLR) et j’ai réussi à faire le trou et à maintenir l’écart”, se félicite celui qui est très longtemps resté sous la menace du Néerlandais Thymen Arensman (INEOS Grenadiers), mais qu'il l'a donc emporté, signant ainsi sa troisième victoire d'étape sur le Tour après Bagnères-de-Bigorre et Foix Prat d'Albis en 2019. “Simon était le plus fort devant, je ne suis pas surpris de sa victoire”, soufflait le 2e de l’étape juste après en avoir terminé.

Dans le dur lors des toutes premières étapes du Tour, voilà que Simon Yates monte en puissance au fil des étapes. “Je suis fatigué, l’enchaînement de ces dix journées n’était pas simple, mais je sens que la forme s’améliore chaque jour”. Maintenant que son Tour de France est réussi d’un point de vue personnel, l’athlète de 32 ans va plus que jamais se mettre au service de son leader danois pour l’aider dans sa quête d’un troisième sacre sur la Grande Boucle. "On est d'abord là pour ça". Mais tant qu'à faire, autant ajouter une ligne prestigieuse à son palmarès, sur la route.   

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