Dinan Sport Cycling : « Un Top 5 est jouable »

Les années se suivent mais ne se ressemblent pas pour Dinan Sport Cycling. Après une saison 2024 réussie (voir ici), le bilan à mi-parcours de l’année 2025 est plus contrasté pour les hommes de Sébastien Cottier. Ancien directeur sportif de Cré’Actuel-Marie Morin-U 22, structure disparue l’an dernier, il a rebondi à Dinan en prenant les rênes de l’équipe. À l’approche de la troisième manche de la Coupe de France ce dimanche au Chrono Champenois, il fait le point pour DirectVelo sur les premiers mois de compétition de la structure bretonne.
DirectVelo : Mi-mai, quel bilan tires-tu de cette première partie de saison ?
Sébastien Cottier : Plutôt mitigé. On avait bien démarré en février, l’équipe était très forte. Mais dès mars, on a commencé à décliner. On n’était plus au point. On avait Malo Stevant qui était très fort individuellement, mais collectivement on n’a pas réussi à rivaliser avec certaines équipes et nos résultats s’en sont ressentis.
En avril, vous avez participé au Tour de Bretagne, comment l’avez-vous vécu ?
C’est une course clé pour nous, par rapport à nos partenaires, aux enjeux sportifs. C’est le petit Tour de France de la Bretagne pour nous. On l’a abordé avec de bonnes intentions, surtout après un bon Tour du Loir-et-Cher. Mais on a eu beaucoup de malchance : dès le premier jour, quatre coureurs sont tombés. Axel Rome a eu une déchirure musculaire, puis Malo s’est fracturé le coude sur la cinquième étape. Il a été opéré début mai avec pose de plaques. Sa convalescence prendra du temps, et on ne sait pas encore quand il pourra revenir. On n’a pas été épargné, néanmoins les intentions étaient là. Les coureurs avaient envie d’être influents sur la course.
« LA COUPE DE FRANCE, C'EST FINI POUR NOUS »
Et sur les manches de Coupe de France, comme Aix et la Sologne ?
La première manche à Aix-en-Provence a été une grosse déception, car ça ne reflétait pas le niveau affiché en février. Puis à Sologne des Etangs, deux jours après le Tour de Bretagne, on savait que ça allait être difficile. On a mal couru, notamment dans le final. Globalement, on est passés à côté des manches de Coupe de France jusqu’ici.
Dimanche, ce sera la troisième manche avec le Chrono Champenois. Vous l’avez préparée ?
Nous avons fait plusieurs journées de stage avec des séances spécifiques. Avec ce que j’ai vu, je pense que ça peut rouler très vite, le groupe est homogène. Sur le papier, le Top 5 est jouable si on gère bien les 38,5 kilomètres.
On arrive en deuxième partie de saison. Quels vont être les principaux objectifs ?
Pour commencer, gagner en Élite parce qu’on a une seule victoire cette saison dans cette catégorie-là de course pour l'instant (la Ronde du Pays Basque avec Malo Stevant, NDLR). On veut bien figurer sur les courses par étapes des mois de mai et juin avec le Tour de la Manche, le Tour d'Eure-et-Loire… Pour la Coupe de France, le classement général, c’est fini pour nous. Maintenant, l’objectif est de performer sur une manche, voire d’en gagner une. Et comme tout le monde, on veut être acteur sur les Championnats de France.
« LA TRANSITION S'EST FAITE SEREINEMENT »
Avec un effectif réduit…
Pour l’instant, on n’a droit qu’à quatre coureurs, vu notre classement en Coupe de France. Ça pourrait passer à cinq selon le résultat de ce week-end. Le classement actuel est une mauvaise nouvelle. Ça renforce la déception de la Coupe de France car elle vient impacter la course la plus importante de la saison. C’est un handicap mais on misera sur les coureurs en forme pour obtenir le meilleur résultat possible.
À titre personnel, comment s’est passée ton intégration à Dinan après la disparition de l’équipe Cré'Actuel-Marie Morin-U 22 ?
Très bien. Je connaissais déjà du monde ici. Bertrand Pellois m’a sollicité pour venir à Dinan, puis j’ai rencontré le président Michel Danjou. J’ai ressenti que tout le monde était content de mon arrivée au club. La transition s’est faite relativement sereinement, l’accueil a été très bon. Je suis venu pour un projet sur trois ans. L’objectif est de continuer à faire performer l’équipe, former des jeunes, les faire évoluer et les amener vers le haut niveau, c’est très motivant.