Alexy Faure Prost a connu une drôle de Classique des Alpes, ce samedi. Piégé par le groupe d’une trentaine de coureurs sorti en deux temps sur la partie la moins accidentée de l’épreuve, le coureur du comité de Bourgogne-Franche-Comté a pris le risque et fait le choix de ne pas attendre que le peloton ne revienne (éventuellement) sur les attaquants. Dès la fin de la première ascension de la journée, il est ainsi passé à l’attaque pour faire le saut sur le groupe de tête. “Quand c’est sorti, j’ai voulu savoir combien de coureurs étaient devant. Je me suis dit qu’il fallait vite ressortir car j’ai vu qu’ils étaient nombreux. Je suis rentré directement après la descente du Mont Tournier, seul. Mais j’ai laissé trop de cartouches à ce moment-là”, concède-t-il avec le recul.

Alors que la température a passé les 32°C au cours de l’épreuve, le J2 du VC Tournus a dû se faire doublement violence. “C’était des conditions que je n’affectionne pas tellement. Je préfère quand il pleut et qu’il fait froid. Là, je n’étais pas top mais c’est comme ça…”. Dans la partie décisive de l’épreuve, et alors même que le Néerlandais Max van der Meulen réalisait une démonstration de force (voir classement), Alexy Faure Prost a vu les favoris à la victoire le reprendre puis le lâcher un à un. “Jusqu’à la moitié du Mont du Chat, j’ai réussi à suivre Léo Bisiaux. J’y croyais à ce moment-là, j’étais encore bien, mais j’ai eu des crampes d’un coup et je ne pouvais plus pédaler. Je me suis fait doubler par pas mal de monde, confirme-t-il avec regret. J’ai essayé de revenir dans la descente mais ensuite dans la dernière montée (le Col du Banchet, NDLR), je ne pouvais plus rien faire”.

Avec un tout petit peu de recul, le garçon s’interroge forcément quant à la stratégie adoptée. N’a-t-il pas manqué de sang-froid avant la mi-course ? “Je ne sais pas si j’aurais dû attendre. (Léo) Bisiaux et (Paul) Magnier sont rentrés après, c’est vrai… Je suis peut-être rentré trop vite. Je me suis cramé”. En fond de Top 10 à l’arrivée, Alexy Faure Prost se dit “déçu de la place, mais c’est comme ça. Je ne pouvais pas faire mieux. J’ai eu du mal sur la fin de course, avec des crampes”. Ambitieux, il ne cache pas qu’il espérait bien mieux. Et même, tout simplement, le mieux : “je venais pour la gagner. Je m’étais dit que c’était possible de faire un résultat. J’appréhendais pas mal la chaleur. Je ne savais pas comment le corps allait réagir, mais j’y croyais”. Il s’agit ainsi d’une nouvelle déception. “Au niveau des résultats, ce n’est pas top cette année pour l’instant. J’espérais plus de victoires. Mais les courses dures vont arriver”.