Florian Pirlot a fini la Cantonale carbonisé, mais heureux. "Je n'ai pas les mots. C'est une grosse satisfaction, une fierté en tant que J1. Ça me pousse encore à donner le meilleur pour l'année prochaine". Après un bon contre-la-montre le matin, le coureur de SCV Marchovelette s'est offert un raid solitaire de 40 kilomètres pour aller chercher le classement général de l'épreuve. "De base on roulait pour moi et Lucien (Dandoit) qui est le grimpeur pur de l'équipe. Je ne me sentais pas très bien au début de la course, du coup j'ai commencé à travailler pour Lucien qui jouait le GPM. Malheureusement il y avait une échappée donc il n'a pas réussi à marquer plus de points que ça. Ensuite j'ai demandé à mon équipe de rouler un peu et ils m'ont ramené sur l'avant. Et c'est à ce moment-là que j'ai attaqué, je me suis dit « allez, je vais essayer »".

À 40 kilomètres du but, soit deux tours de circuit, le Belge tente sa chance. "Ça semblait loin, mais envisageable. Le premier tour s'est très bien passé, j'avais 1'10" d'avance. Mais le deuxième tour, là ça a été très très compliqué. J'ai fait une grosse fringale et je n'ai pas réussi à accrocher les deux qui vont gagner l'étape". Gaspard Kets et Damien Bellardant l'ont déposé sans pitié. "Mon directeur sportif est passé en voiture à côté de moi et il m'a bien encouragé, il m'a dit que le classement général était envisageable. Donc j'ai tout donné et là sur la dernière ligne droite j'étais au bout du rouleau". Mais 10 secondes lui permettent finalement de savourer le succès final.

« JE SUIS QUELQU'UN QUI RÊVE BEAUCOUP »

Toujours âgé de 16 ans, Florian Pirlot ne regrette pas d'avoir mis le VTT de côté pour la route. "J'ai commencé le vélo de route cette année. Je faisais du VTT, mais ça n'allait pas quand je suis passé au haut niveau à cause de la technique, c'était trop compliqué pour moi. Moi je suis un rouleur, donc je me suis mis sur la route, et là ça s'est tout de suite bien goupillé". S'il est capable de grimper "sur du 6-7%, car après ça commence à être dur", le résident d'Assesse, vers Namur, a montré dimanche matin qu'il aimait surtout appuyer fort sur les pédales. "J'adore le chrono, les efforts courts et intenses comme ça, ça me rappelle un peu le VTT. Je fais aussi du cyclo-cross donc la pluie ne me dérange pas".

Le 21e de Romsée-Stavelot-Romsée estime avoir fait un "très bon début de saison", avant d'être arrêté. "Je me suis cassé la clavicule à l'entraînement. J'ai fait un stage dans les Alpes pour me remettre à niveau. J'ai vu que ça revenait bien et que j'avais même progressé". De quoi envisager se montrer à plus haut niveau désormais. "Je participe à la Ronde de Saône-et-Loire fin juillet avec un très, très haut niveau. Je vise le classement général encore. Je pars pour trois semaines de blocs d'entraînement très intenses pour le préparer". Fort de son succès à la Cantonale, Florian Pirlot compte sur ses années Juniors pour le propulser dans une belle structure. "Je vise le sommet, je ne veux pas m'arrêter tant que je n'y serai pas. Je suis quelqu'un qui rêve beaucoup et là de me dire qu'il y a des grands comme Anthony Turgis qui avaient justement gagné ici, ça me fait rêver et ça me pousse".