Cédrine Kerbaol : « Le chrono, c’est un truc de sadiques »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Cédrine Kerbaol retrouve le maillot tricolore. Championne de France du contre-la-montre il y a deux ans, à Cassel, la Bretonne a remis ça ce jeudi après-midi, aux Herbiers, en se montrant largement au-dessus de la concurrence. “Tous les titres sont importants. Ils sont différents, mais tout aussi beaux. Cette fois-ci, Juju était là, ce qui n’était pas le cas les dernières années”, rappelle-t-elle en conférence de presse en évoquant sa dauphine du jour, Juliette Labous, en effet absente de l’épreuve chronométrée en 2023 et 2024. “Sa présence est une grosse différence car elle fait partie des meilleures mondiales. Je savais que ça allait être un beau match”.

« HIER À 20H45, J'ÉTAIS EN TRAIN DE TESTER LE VÉLO… »

Si la sociétaire de la formation EF Education-Oatly concède qu'elle avait, l'an passé, débarqué sur le Championnat de France en s’étant mis “beaucoup de pression”, elle a cette fois-ci “essayé d’arriver un peu plus détendue”. Et ce malgré quelques péripéties. “Mon vélo a été abîmé pendant le transport. Des personnes ont gentiment fait l’aller-retour jusqu’à Gérone, c’est-à-dire 17 heures de route aller-retour, pour me ramener mon vélo de course”, raconte-t-elle avec le sourire. “Hier à 20h45, j’étais en train de tester le vélo…”.

Autre coup de chaud, pas cadeau non plus, au moment de s’élancer à 14h34. “La radio s’est débranchée, a priori, dès le départ. Je n’ai eu aucune information pendant tout le chrono. Au bout de sept secondes de course, j’ai compris que j’allais devoir faire sans, en me concentrant sur mon rythme et mes sensations, en étant dans ma bulle. Cela dit, pendant un chrono, je ne regarde jamais les watts et je ne demande jamais à avoir les temps intermédiaires”.

« JE N’AVAIS DISPUTÉ QU’UN SEUL CHRONO AVEC LE MAILLOT »

L’athlète de 24 ans a ainsi dû attendre de couper la ligne d’arrivée pour savoir ce qu’il en était. “Je n’ai rien su pendant le chrono, ce n’est qu’en franchissant la ligne que j’ai compris”. Elle va désormais pouvoir “fièrement” porter ce maillot pendant un an. En espérant avoir plus souvent l’occasion de le montrer que la première fois qu’elle avait décroché le titre. “Je n’avais disputé qu’un seul chrono avec le maillot”. C’était en effet au Tour de Normandie. “Il y avait eu le chrono final au Tour de France mais j’avais eu l’honneur de porter le maillot blanc de meilleure jeune. J’espère que cette fois-ci, il y aura beaucoup de chronos à venir !”.

Cédrine Kerbaol, 4e de Liège-Bastogne-Liège et du Tour d’Espagne cette saison, aura encore une fois prouvé qu’elle est capable de se faire très mal sur le vélo. “De toute façon, le chrono, c’est un truc de sadiques. On se fait mal jusqu’à ce qu’on n’en puisse plus. Quand j’ai fini, je ne tenais plus debout, ce qui veut dire que le chrono était réussi dans tous les cas”

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