Échappé à domicile, Guillaume Bagou a fait « du beau vélo »

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

Sa fatigue à l'arrivée trahissait l’effort fourni pendant une grande partie de l’étape. Ce vendredi, Guillaume Bagou a été l’un des principaux animateurs de la troisième journée de l’Alpes Isère Tour. Le coureur de Charvieu-Chavagneux IC, qui avait prévu de mettre le nez à la fenêtre, s’est retrouvé échappé en compagnie de Théo Laurans (VC Villefranche Beaujolais), Nikolaj Mengel (Airtox-Carl Ras) et Arthur Meyer (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme). “On n'était pas sûrs que l’étape se finirait au sprint massif, étant donné que les équipes Continentales ne prenaient pas les choses en main les autres jours. C'étaient plutôt les équipes amateures qui le faisaient. On s'est dit qu'il y avait peut-être une opportunité”, rapporte-t-il à DirectVelo.

Les hommes de tête ont compté jusqu’à quatre minutes d’avance. “On y a cru, parce qu'une fois qu'on passait le dernier GPM, on savait que ça pouvait aller loin”. D’autant plus qu’ils ont reçu du renfort de l’arrière. Son coéquipier Colin Savioz et Joshua Golliker (EF Education-Aevolo) sont les premiers à faire la jonction. “Ça nous a fait du bien, même si ça faisait mal vu qu'ils étaient plus frais”. Puis Antoine L'hôte (Decathlon AG2R La Mondiale DT) et Owain Tomos Pattinson (Visma-Leaser a Bike) sont eux aussi rentrés. “On y a vraiment cru à ce moment-là”. Mais à 27 kilomètres de l'arrivée, le groupe de tête se casse en deux en raison d’une erreur de parcours. “C'est dommage, il y avait moyen d'aller plus loin même si je ne sais pas si on serait allé au bout. Les quinze derniers kilomètres ont été vraiment compliqués, mais je n’ai aucun regret. C'était du beau vélo”. Il a profité de sa journée à l’avant pour s'offrir la montre offerte lors d’un sprint intermédiaire par l’un des partenaires, ce qui lui a permis de connaître les honneurs de la cérémonie protocolaire devant ses proches.

« UNE JOURNÉE INCROYABLE »

Le vainqueur du Tour du Charollais joue à la maison sur ces premières étapes de l’Alpes Isère Tour. “J’étais sur mes routes d'entraînement aujourd’hui. Je suis à 15-20 kilomètres de chez moi”. Il a profité de sa connaissance du terrain pour aider l’échappée à reprendre du temps dans les parties techniques descendantes. “J'ai vécu une journée incroyable. Cette course m’a un peu donné envie de faire du vélo. Avant, l'arrivée finale était toujours à Charvieu-Chavagneux. J'allais les voir depuis tout petit. Chaque année, ils passent même dans mon village. C’était encore le cas lors de la première étape. J'étais surmotivé. C'est ma course de cœur, même si c'est la première fois que je la fais”.

S’il a tenu longtemps à l’avant ce vendredi, c’est surtout car l’Isérois de 21 ans est en très bonne condition physique. “J’ai de super sensations, ça me fait vraiment plaisir. Dommage que je n'arrive pas à scorer… En tout cas, je suis super content du travail qu'on fait avec mon entraîneur (Paul Sauvage) et de ce que le club fait pour nous aussi. Ils font un travail incroyable avec tous les partenaires, tous les bénévoles, tous les assistants et tout le staff. Je les remercie”. La montagne est au programme pour finir la course de Classe 2, et le club au maillot rose va désormais beaucoup compter sur Colin Savioz. “Ce sera à lui d'essayer de mettre la balle au fond. On est plein d'espoir et on y croit”.

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