Anthony Maldonado dans la peau d’un organisateur

Crédit photo Alexis Dancerelle / DirectVelo
Les débuts de saison ont toujours été particuliers pour Anthony Maldonado. Chez les amateurs de l’AVC Aix-en-Provence puis durant près d’une décennie en Conti du côté d’Aubervilliers, le Provençal avait, à chaque fois, l’habitude de lancer sa saison sur les courses non loin de la maison, dans le quart sud-est. Retraité sportif fin 2023, il a depuis intégré le club de Nîmes Cyclisme dans le cadre du passage de son Diplôme d’État. Et celui qui réside depuis quelques années à Marguerittes, dans le Gard, s’est lancé un nouveau défi : organiser. “C’est une volonté du président du club. Il voulait que l’on réorganise non pas un critérium mais une course sur route”, explique celui qui avait fait ses armes au VC La Pomme Marseille dans les jeunes catégories. “Je ne suis pas seul dans la boucle, il y a aussi Arnaud Belossat, qui aide le club de la même façon”.
UN CIRCUIT ADAPTÉ À UNE REPRISE DE LA COMPÉTITION
Alors qu’il continue de rouler pour le plaisir, « Maldo » se met à réfléchir à “un circuit accessible à tous les types de coureurs” pour une épreuve très tôt dans la saison. “Je sais qu’en début de saison, tout le monde est motivé pour courir. Après s’être entraîné tout l’hiver, on n’a qu’une envie, c’est d'enfiler un dossard”. Or, historiquement, les toutes premières épreuves de l’année se tiennent de plus en plus dans le sud, afin de profiter de conditions météorologiques souvent plus douces au cœur de l’hiver. En observant le calendrier des régions Sud PACA, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes, il trouve rapidement une ouverture en date du 9 février prochain. “Mis à part l’Essor basque, une course difficile où il faut déjà un très bon niveau pour ne pas être à la rue, il n’y a rien en face”.
La date est rapidement approuvée au sein du comité des membres décisionnaires du club. Le circuit, lui aussi, prend forme. “J’en ai trouvé un de 13,4 km, entre Manduel et Bellegarde. Ce n’est pas très dur, il y a juste un faux-plat montant à la sortie de Bellegarde, à découvert en haut, qui peut faire mal s’il y a du vent de travers. Puis c’est plat et en faux-plat descendant de l’autre côté. On peut espérer faire un résultat même sans être encore à 100% de ses moyens”. Au programme : neuf tours pour un total de 121 km, sans oublier l’épreuve Access, sur 67,2 km (cinq tours de circuit).
UN PELOTON FOURNI
Anthony Maldonado - 33 ans désormais - est assez expérimenté pour dégoter un circuit qui devrait, il l’espère, satisfaire le plus grand nombre à cette période de l’année. Il est en revanche moins habitué à gérer tous les à-côtés. “Pour une première, ce n’était pas facile à mettre en place. Il y avait pas mal de démarches administratives, de recherches de sponsors… Tout ça m’a pris du temps, d’autant que l’idée m’est venue un peu tard. Mais je suis content, j’ai réussi à obtenir le soutien de plusieurs partenaires et du club”.
C’est ainsi que le Grand Prix de Manduel (Élites-Open 1-2-3) va se tenir, le dimanche 9 février prochain, à une vingtaine de kilomètres à l’est de Nîmes. À l’approche de l’événement, l’impatience grandit, la pression monte aussi un peu, forcément. “Je tiens à remercier tous les partenaires qui nous ont aidés et nous soutiennent toute l’année. Maintenant, j’espère que ce sera une réussite”. Le peloton s’annonce en tout cas fourni. “On a déjà plus de 150 engagés, ce qui est rare dans le Gard”. Les formations AVC Aix Provence Dole, CC Etupes ou encore Charvieu-Chavagneux seront de la partie.