Jade Wiel : « À la limite de pleurer »

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

Le week-end dernier, cinq des huit filles de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope d’ores-et-déjà présélectionnées pour participer au premier Paris-Roubaix féminin sont allées se tester sur les pavés du Nord. Maëlle Grossetête, Eugénie Duval, Brodie Chapman, Emilia Fahlin et Jade Wiel étaient de la partie. La dernière citée n’est pas prête d’oublier ce test grandeur nature, traumatisant pour le corps comme pour l’esprit. “C’était très douloureux ! Le premier jour était surtout fait pour tester la pression des pneus, le matériel etc. Le lendemain, on avait décidé de faire le parcours en entier, avec les dix-sept secteurs pavés”, raconte la Championne de France en titre pour DirectVelo. Ces dix-sept secteurs, la jeune femme les a bien senti passer. “Au bout du cinquième secteur, j’étais déjà au bout… Je me suis retrouvée avec des bleus sur les avant-bras, comme si on m’avait mis des coups de marteau. J’ai serré les dents mais le lendemain, c’était carrément devenu impossible et on a dû couper court à la sortie. Eugénie (Duval) aussi était dans le dur, avec des cloques de partout”, préfère-t-elle en sourire après coup. “Le jour de la course, je crois qu’il faudra y aller avec des plâtres”.

DES DOULEURS DE PARTOUT

Jade Wiel ne s’attendait pas à tant souffrir sur les secteurs pavés. Désormais, elle sait ce qu’il en est. “Je pensais avoir un peu mal aux doigts, au dos… Mais en fait, c’est aussi super douloureux pour les bras. Je ne savais pas vraiment comment me positionner sur le vélo pour avoir moins mal. Je me retrouvais dans des positions bizarres sur le vélo, j’ai tenté des choses. En fait, c’est presque aux jambes que j’avais le moins mal”, rigole-t-elle encore. La Provençale ose espérer que c’est avant tout cet enchaînement de trois journées sur les pavés qui l’a fait tant souffrir. “Peut-être aussi que sur la première grosse sortie, j’étais trop crispée sur le guidon. Dans tous les cas, je sais qu’il faudra aller au-delà de la douleur”. Si elle dispute Paris-Roubaix, car sa sélection n’est pas encore acquise. “Eugénie et moi sommes les deux qui avons le plus souffert. Je n’ai pas vraiment apprécié cette expérience. Franchement, à un moment, j’étais à la limite de pleurer. Mais c’est sans doute justement ce qui fait le charme de cette course et qui la rend si belle. J’ai quand même envie d’essayer en compétition”.

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