Tony Hurel : « On est chez nous »

Crédit photo Quentin Lafaye - DirectVelo

Crédit photo Quentin Lafaye - DirectVelo

Tony Hurel avait annoncé la couleur au départ ce midi : cette 3e étape du Tour de Bretagne (2.2) devait être l’occasion d’une première bataille entre “guerriers” et pour tous les coureurs qui visent un bon classement général sur cette épreuve qu'il avait cochée à son calendrier depuis le début de saison (lire ici). Le coureur de la Sojasun espoir-ACNC ne s’est pas trompé et, encore mieux, a su lui-même répondre présent en prenant la bonne échappée durant la dernière heure de course. Le Normand a même profité de la rampe finale pour régler ses derniers adversaires au sprint et ainsi s’adjuger une victoire d’étape de prestige sur les hauteurs de Clohars-Carnoët, dans le Finistère (voir le classement). Le lauréat du jour revient sur cette performance pour DirectVelo.

DirectVelo : Ce matin, tu nous avais dit que les choses sérieuses commençaient ce vendredi…
Tony Hurel : C’est incroyable ! J’ai tout fait devant, oui. En plus, j’avais pris une grosse gamelle hier (jeudi). Du coup, je n’avais pas forcément envie de prendre trop de risques à frotter dans le peloton sur cette étape. Alors je me suis dit autant partir devant. Quand j’ai vu que l’on ne prenait pas plus de 2’00” d’avance, j’ai dit aux autres que ce n’était pas la peine d’insister. Le peloton est rentré puis je suis ressorti dans le final. Je tenais à suivre les coups dans l’approche du circuit final. On s’est retrouvé à six et là, il fallait jouer ! On s’est bien entendu et c’est sûrement ce qui a fait que l’on a pu aller jusqu’au bout.

Il y avait de sacrés clients avec toi à l’avant !
Oui, ce n’était pas gagné d’avance. Quand c’est sorti, j’ai de suite vu que ça roulait très fort et je me suis dit qu’il allait falloir la jouer malin. Alors je roulais mais en essayant toujours d’en garder un peu sous le pied malgré tout, car j’étais avec de gros rouleurs. Je passais comme je pouvais puis à trois kilomètres de l’arrivée, j’ai décidé de ne plus rouler. Encore une fois, l’idée était de jouer au plus malin.

« ON DOIT RESPECTER LE MAILLOT QUE L’ON PORTE »

Le contre est revenu dans le dernier kilomètre…
Oui, juste à la flamme rouge. J’ai eu peur car ils ont contré immédiatement mais heureusement, d’autres coureurs ont fait le saut pour aller les chercher et ça m’a permis de gagner par la suite.

Vas-tu jouer le classement général désormais ?
Je vais déjà savourer cette victoire d’étape mais bien sûr que je vais essayer de jouer ce général. On est chez nous, en Bretagne, et on doit respecter le maillot que l’on porte. Encore une fois, après cette victoire d’étape, tout le reste ne sera que du bonus mais quand même, on va faire au mieux.

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