Jonathan Hivert : « On a fait briller l’équipe »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

On n’arrête plus Jonathan Hivert ! Déjà vainqueur du Tour du Haut-Var et de ses deux étapes en février, puis lauréat d’une étape sur Paris-Nice en mars, voilà le puncheur de Direct Energie qui s’impose aussi au mois d’avril. Ce samedi, le coureur de 33 ans s’est montré le plus costaud sur le Tour du Finistère (voir classement). Il revient sur ce nouveau succès auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Tu réalises un excellent début de saison !
Jonathan Hivert : Oui, c'est ce que je me dis depuis le début de l'année… Je n’imaginais pas du tout faire un début de saison comme celui-là, mais c’est formidable. J'ai fait un superbe hiver, je n'ai plus de problème de genou depuis mon opération. J'ai une belle équipe qui me soutient bien. On prend beaucoup de plaisir tous ensemble. Je n'étais pas sûr de jouer la gagne ici, mais je savais que c'était possible.

Comment as-tu géré ta course ce samedi ?
C'était une course difficile, avec ce nouveau parcours. Ça faisait vraiment mal aux pattes et je ne savais pas trop où j'en étais en ce moment. Je voulais vraiment me remettre à l'endroit car sur les deux-trois dernières courses, je n'étais pas au mieux. On a eu une super équipe aujourd'hui, on n'a pas pris les choses en main tout de suite et j’ai pu attendre le final pour me montrer. On avait toujours quelqu'un à l'avant : c'était le but avant le départ. On sort d'une bonne période puisque l’on a gagné à Paris-Camembert avec Lilian (Calmejane) mardi dernier, donc on n'avait pas de pression. On a lancé les coups, suivi d'autres coups, et le surnombre a joué en notre faveur.

C’était ensuite à ton tour de jouer dans le dernier tour…
Nous étions en petit comité et je savais que l'arrivée pouvait m'aller. J'avais confiance en arrivant dans le final. Tejay Van Garderen a emmené pendant toute la bosse finale, et Nicolas Edet a lancé le sprint à gauche. Je l'ai suivi, et je savais que j'étais le plus rapide. Quand j'ai vu qu’il restait 250 mètres, je me suis dit "c'est bon, j’y vais, et on verra si il y en a qui me remontent...". Et j'ai tout donné jusqu’à la ligne.

« LE TOUR DE FRANCE ? C’EST TROP TÔT POUR LE DIRE »

Il y avait de sacrés clients pour t’accompagner dans le final !
C'est vrai qu'il y avait quelques costauds, qui ont peut-être fait plus d'efforts que moi sur l'ensemble de la course, d’ailleurs. On a fait briller l'équipe, et c'est un super printemps pour le groupe. On se connaît tous maintenant... C'est ma treizième année pro. Souvent, ces coureurs-là me battent mais aujourd'hui, c'était à mon tour de gagner. Encore une fois, c'était une arrivée dans mes cordes : une côte, un petit groupe... Quand c'est comme ça, il faut que je vise dans le mille, car ce scénario n'arrive pas tous les week-ends.

Qu'as-tu pensé du nouveau final ?
C’est très sinueux, et très difficile. Ca va frotter un peu, et rouler très vite sur ces routes en juillet, sur le Tour de France. Il faudra éviter la chute, et il y aura de la bagarre pour être bien placé.

Ce Tour de France, justement, tu y seras ?
Je ne suis pas encore sûr, c'est trop tôt pour le dire. J'ai eu quelques déboires sur le Tour par le passé, mais pourquoi pas revenir… Je suis quand même plutôt un coureur de début et de fin de saison. Le Tour de France arrive en plein milieu, et on ne peut pas être partout. Je suis assez bon dans pas mal de domaines, mais excellent nulle part. Et sur le Tour, ça ne suffit pas.

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