L'Armée va aider la FFC

Crédit photo Quentin Lafaye - DirectVelo.com

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Le mardi 9 janvier, Michel Callot, Président de la FFC, et Marc Madiot, Président de la Ligue Nationale du Cyclisme, ont rencontré le Ministre des Armées, Madame Florence Perly. Cette rencontre portait sur l'avenir des coureurs de l'ancienne équipe Continental de l'Armée de Terre, dissoute par décision ministérielle mais aussi sur l'aide de l'Armée aux espoirs olympiques pour 2020.
En marge du Championnat de France de cyclo-cross, Christophe Manin, le Directeur Technique National, revient pour DirectVelo sur cet accord.

DirectVelo : Quel était l'objet de la réunion avec le Ministre des Armées ?
Christophe Manin : Elle concernait le reclassement des coureurs de l'équipe Continental de l'Armée de Terre. Nous avons eu la confirmation que l'Armée prenait bien à sa charge le traitement des coureurs de l'équipe pendant toute l'année 2018.

Quelles sont les conséquences pour les coureurs qui ont déjà trouvé une équipe ou un club ?
L'Armée nous a demandé les coordonnées de leurs nouvelles équipes, principalement des DN, pour écrire une convention avec elles. Les coureurs seront payés tout en courant pour ces formations. Au terme de cette année, ils auront le choix. Soit ils continuent de faire du vélo dans ces conditions et l'Armée ne les paiera plus, soit ils choisissent de continuer leur carrière militaire mais sans bénéficier d'avantages pour pratiquer le cyclisme.

DÉROGATION POUR LES CONTI PRO

Est-ce que la FFC a obtenu quelque chose après cette réunion ?
Florence Parly a présenté un dispositif intéressant pour la Fédération. Elle a décidé de redéployer les moyens de l'Armée vers les sports olympiques. Douze postes de sportifs de haut-niveau ont été attribués à la FFC. Il existe déjà un programme, baptisé l'Armée des Champions qui concerne une centaine de sportifs, tous sports confondus. Martin Fourcade et de nombreux biathlètes en font partie. François Pervis, Michaël D'Almeida et en tout six coureurs de la FFC, aussi. Nous allons toujours nous porter candidats pour conserver ces six contrats mais en plus, nous avons obtenu ces douze postes. Nous dressons la liste des cyclistes qui peuvent être concernés par ce dispositif en vue des Jeux de Tokyo en 2020. Ce seront principalement des pilotes de BMX, des filles sur route, des disciplines où il y a peu d'argent à gagner.

Morgan Kneisky et Louis Pijourlet sont concernés par quel volet de l'aide de l'Armée ?
Les deux cas sont différents. Louis Pijourlet n'était pas encore en contrat avec l'équipe de l'Armée de Terre avant sa dissolution. En revanche, il peut faire partie de ceux qui bénéficient d'un des douze contrats d'aide olympique. C'est à dire qu'il recevra une aide tous les mois mais il n'a pas encore d'équipe. On l'aide à trouver une formation pour qu'il progresse. Ce serait dommage qu'il reste en DN, ce serait mieux qu'il passe le cran au-dessus. Mais s'il trouve une équipe professionnelle, il devra laisser son contrat militaire olympique.
Morgan bénéficie de l'année de contrat payée par l'Armée car il était déjà dans la Continental. Elle pourra servir de salaire dans une nouvelle équipe. La règlementation de l'UCI empêche son embauche dans une équipe WorldTour avec ce type de montage. Pour le cas d'une Conti Pro ou une Conti, nous sommes en train de demander une dérogation qui devrait arriver en février mais ça prend du temps.

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