Des bons côtés et des mauvais pour la Groupama-FDJ

Crédit photo ASO - Charly Lopez

Crédit photo ASO - Charly Lopez

La Groupama-FDJ voulait rester conquérante, elle l'a fait sur une étape qui pouvait lui convenir sur le papier, entre Bollène et Valence. Taillée pour les sprinteurs certes, mais après 17 étapes, le scénario est souvent imprévisible. "On sait que sur ce type d'étape, après deux semaines et demie de course, il y a toujours une opportunité qui peut se présenter. Si l'échappée va au bout et qu'on n'y est pas, on n'a aucune chance", constate le manager, Marc Madiot. Alors Quentin Pacher s'est exécuté, dans un groupe peu fourni mais avec de la qualité. "C'était le plan de participer à la course de mouvement d'entrée parce qu'on a vu depuis le début que souvent des petits groupes partaient loin et étaient repris par des contres en milieu d'étape. C'était vraiment ce que j'espérais".

Pour ça, il ne fallait pas trop d'écart pour ne pas démotiver d'autres attaquants. Chose faite dans le Col du Pertuis où le peloton est revenu sous la minute. "Le mieux pour nous aurait été qu'il y ait 4-5 mecs qui se dégagent, qui rentrent sur nous et que sur la partie plus plate à la fin on puisse se battre avec le peloton. Ça n'a pas été le cas mais on a tenté notre chance". Vainqueur d'une étape, Jonas Abrahamsen a ensuite broyé ses compagnons d'échappée et tenté de finir les dix derniers kilomètres seul. Quentin Pacher n'a pu que regarder le Norvégien avant d'être avalé par le peloton. "Il faut se montrer intelligemment. Le but reste de faire des résultats et d'être le premier sur la ligne. Parfois, on ne fait que 100 mètres en tête mais ce sont les 100 derniers mètres. Et puis parfois on fait 150 bornes et on n'est pas en tête à l'arrivée".

« NE PAS SE LAISSER ALLER À LA NONCHALANCE »

Alors les sprinteurs sont entrés en action. Notamment Paul Penhoët. Puis à la flamme rouge, sous la pluie battante, une partie du peloton a fini par terre. "Ça a glissé, mais c'était prévisible. Un sprint massif avec des virages, des ronds-points, de la pluie, beaucoup de lignes blanches... On sait que ça peut arriver. Le parcours était propre, il était sécurisé. Il n'y a pas de contestation à faire. Après, ce sont les coureurs qui font la course et il y a une prise de risque", analyse Marc Madiot au micro de DirectVelo. Clément Russo et Paul Penhoët sont épargnés, mais pas Cyril Barthe, touché au dos et à l'épaule, et Lewis Askey. "On évite tout juste. On était à côté. On fait un gros effort pour revenir dans les roues", raconte Clément Russo. "Avec la grosse chute, j'ai pris une petite cassure sur Clément. Il y avait aussi les mecs de Lidl qui s'écartaient dans le dernier virage gauche", ajoute Paul Penhoët.

Clément Russo a tenté une dernière accélération pour remonter son sprinteur dans le petit groupe de survivants. "Je le gêne un peu, malheureusement, même dans le final. Déjà on n'est pas tombé, c'est le bon côté on va dire. Et le mauvais c'est qu'on aurait pu faire le podium aujourd'hui". Paul Penhoët doit se contenter d'un Top 10, sans vraiment pouvoir sprinter. "C'est plein de petits moments où on arrête de pédaler, on prend un peu le vent et ça nous coûte une meilleure place aujourd'hui. C'est dommage". La Groupama-FDJ ne désespère pas. "La course n'est pas finie. Il va y avoir des options qui vont se présenter. Après, dans la dernière partie du Tour, le mental joue un rôle déterminant. Il faut être mobilisé et ne pas se laisser aller à la nonchalance". Ça ne devrait pas être le cas durant ces derniers jours de course. 

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