Les bonnes nouvelles se sont succédé pour Jamie Meehan. Auteur de son premier Top 10 au classement général d’une Classe 2, ce week-end, au Tour du Val d’Aoste, le pensionnaire d’Aix Provence Dole a eu, ce lundi, l’officialisation de son stage avec la WorldTeam Cofidis. L’Irlandais, originaire de Donegal, revient pour DirectVelo sur sa performance en Italie, ainsi que sur ces dernières semaines. Le coureur de 21 ans, qui était, ce mardi, au bord de la route du Mont Ventoux au Tour de France, évoque également ces prochaines échéances, notamment chez les professionnels avec la formation nordiste.

DirectVelo : Tu as terminé proche du Top 5 sur le Tour du Val d’Aoste ! Quel sentiment prédomine ?
Jamie Meehan : Déjà, je pense que beaucoup d’entre nous se sont posé des questions après ce qui s’est passé au début (avec la mort de Samuele Privitera et l'annulation de la deuxième étape, NDLR). Mais une fois qu’on a su que la course continuerait, il fallait juste essayer d’en tirer le meilleur parti. Sur la troisième étape, j’avais plutôt de bonnes jambes, j’ai terminé 4e et j’ai gagné un peu de temps. Lors des deux dernières journées, je ne sais pas trop ce qui s’est passé, je ne me sentais pas bien, ma fréquence cardiaque était très basse. Elle n’a même pas atteint mon seuil. Je suis content de ma course, mais je sais que ça aurait pu être mieux, donc c’est un peu difficile d’être complètement satisfait.

« JE RESTE SATISFAIT DE MA PERFORMANCE »

Comment expliques-tu ce souci ?
Je n’ai pas très bien dormi. Premièrement avec la mort de Samuele Privitera et deuxièmement, il y avait beaucoup de bruit toute la semaine autour de l’hôtel. Tôt le matin, on entendait les motos et les voitures... Mais je n’étais pas le seul, beaucoup d’autres gars ont eu le même problème. J’ai aussi eu un autre écueil sur la dernière étape. Au début, j’ai dû prendre mon vélo de rechange et au pied de l’ultime montée, j’ai repris mon vélo principal en mode cyclo-cross. Mais je reste satisfait de ma performance. À l’Alpes Isère Tour, j’aurais déjà pu terminer 3e au général, sans avoir perdu du temps bêtement sur une grosse cassure, lors de la troisième étape.

Tu es toujours dans le coup depuis fin mai !
Fin avril, je me suis fracturé la main en Italie. J’ai dû me faire opérer et rentrer chez moi en Irlande. Ensuite, j’ai participé, avec la sélection nationale, à la Ras Tailteann pour revenir en forme. J’ai terminé 2e là-bas. Puis je suis allé directement à l’Alpes Isère Tour où la forme est montée crescendo. Ensuite, j’ai eu une petite pause avant le Championnat national. L’entraînement a porté ses fruits. J’ai obtenu le titre Espoirs et j’ai terminé 2e au scratch parmi les Élites. C’est juste un peu frustrant de ne pas avoir gagné chez les Élites. J’ai perdu au sprint, si l’arrivée avait été plus vallonnée, j’aurais pu tirer mon épingle du jeu… Ensuite, j’ai vécu un bon week-end au Tour du Piémont Pyrénéen où j’ai répondu présent sur deux profils différents.

Ce mardi, tu as pu décompresser en te rendant sur le Tour de France au Mont Ventoux.
C’était génial. C’était ma première fois au Tour de France et je découvrais le Mont Ventoux. Ben (Healy) était dans l’échappée, donc c’était encore plus cool. Je me trouvais à 15 kilomètres de l’arrivée avec des coéquipiers d'Aix Provence Dole.

« J’AI HÂTE DE COURIR AVEC EUX »

La veille, lundi soir, Cofidis a dévoilé que tu serais stagiaire à compter du 1er août. Comment as-tu accueilli la nouvelle ?
Je suis super excité, c’est énorme d’avoir cette opportunité. En fait, ils m’ont appelé un matin au début du Tour de France et j’ai eu la confirmation 24 ou 48h après. J’ai hâte de courir avec eux. Je porterai déjà leur maillot au Tour de l’Ain et à la Polynormande. Mon but numéro 1 est de passer pro. Ils m’ont dit que si le stage se passait bien, je signerais peut-être un contrat en septembre.

D’ici-là, tu auras deux manches de la Coupe de France N1 avec Aix Provence Dole, dont le Trophée Souvenir Roger Walkowiak où tu t’étais classé 2e l’an passé !
Oui, j’ai de bons souvenirs là-bas. Cette saison, j’aimerais encore faire mieux. Concernant le Grand Prix de Cours-la-Ville, je ne l’ai jamais couru, mais on m’a dit que le parcours peut aussi me convenir. J’aime bien les manches de Coupe de France, c’est mouvementé toute la journée et c’est dur du début à la fin. En Irlande, on court un peu comme ça aussi, donc ça me va bien.

Fin août, tu participeras à ton deuxième Tour de l’Avenir. Quelles ambitions auras-tu ?
Il y a deux ans, quand j'ai découvert le Tour de l'Avenir, j'étais Espoir 2 et il s'agissait de ma première vraie saison. J’avais couru quelques mois en Espagne. C’était un peu fou pour moi d’y être. Je voulais juste finir dans les délais chaque jour. Cette année, j’y avais avec des ambitions, je veux essayer d’obtenir des résultats.