Team Grenke Auto Eder : « On se sent comme Superman »

Crédit photo Aurélien Regnoult / DirectVelo
Le Team Grenke Auto Eder a dominé de la tête et des épaules la 37e édition de l’Ain Bugey Valromey Tour. L’équipe allemande a remporté trois étapes sur cinq et fait le doublé au classement général. Noah Lindholm Moller Andersen, vainqueur final, et ses coéquipiers ont confirmé leur excellente saison sur l’une des courses les plus prestigieuses du calendrier Juniors. DirectVelo est revenu avec l’Espagnol Pello Olaberria, directeur sportif du Team Grenke Auto Eder au Valromey, sur la performance de ses protégés.
DirectVelo : Le Team Grenke Auto Eder a dominé le Valromey !
Pello Olaberria : Nous savions pourquoi nous étions venus ici. Nous savions que l’équipe était super forte. On l’avait déjà vu en début de saison, et aussi le week-end précédent au Luxembourg. Nous étions les plus forts là-bas, mais on savait aussi que le niveau était beaucoup plus élevé au Valromey. On était confiants, car on avait dans l’équipe des coureurs comme Noah (Lindholm) et Karl (Herzog) qui sont très forts. En revanche, je suis un peu surpris par Gijs (Schoonvelde). Il a été vraiment costaud en terminant dans le Top 10, en travaillant énormément chaque jour. Je suis super content de ce doublé au général et aussi d’avoir Gijs dans le Top 10.
Que retiendras-tu ?
Je suis content de l'équipe et du travail collectif de la part de tous les coureurs. Tout a été parfait. On a très bien bossé, tout le monde a été super impliqué. On a travaillé pour un seul objectif : gagner. Donc, la mission est accomplie. On est super heureux.
L'équipe semble faire peur à d’autres formations…
Je comprends, parce que nous gagnons toutes les courses. Notre programme de détection est, je pense, vraiment très bon. Donc nous avons l’une des meilleures équipes au monde. Et au Valromey, on a concrétisé. Je comprends que les autres équipes aient peur de nous. C’est un peu comme UAE. Maintenant on voit (Tadej) Pogacar tout gagner, et UAE remporte également chaque course. Ici, c’est pareil, mais chez les moins de 19 ans. Je pense que pour les autres équipes, ce n’est pas aussi cool que pour nous.
« LES FAIRE PROGRESSER PAS À PAS »
Les coureurs ont-ils encore une marge de progression après la sortie de Juniors ?
Notre objectif, c’est de former les coureurs et de les rendre forts pour les prochaines catégories. Nous avons une équipe « rookies » très forte aussi en U23. Presque tous les coureurs vont passer à ce niveau après les Juniors. C’est super pour nous de faire ce genre de résultats ici, et ensuite qu’ils évoluent dans notre structure.
Pour certains coureurs passés par l’équipe, la marche a été difficile ensuite, comme Emil Herzog, Luis-Joe Luhrs voire même Cian Uijtdebroeks...
Bien sûr, ce n’est pas simple, mais aujourd’hui le cyclisme a beaucoup changé. Maintenant, nous avons, par exemple, Lorenzo Finn dans l’équipe U23, il est très fort, c’est l’un des meilleurs de sa catégorie. Donc, nous sommes confiants pour tous nos coureurs. On pense qu’ils vont réussir en y allant étape par étape. Ce n’est pas tout le monde qui gagne des courses dès la première année en U23. Mais on veut les faire progresser pas à pas. Ils ne vont pas directement en WorldTour, car on a cette équipe « rookies » depuis cette année pour les former. Si on voit qu’ils sont suffisamment bons, alors ils passeront en WorldTour.
Tu dois apprécier diriger de tels coureurs…
Bien sûr ! J’étais directeur sportif chez Euskaltel en ProTeam l’année dernière. Cette année, je fais plus de courses avec l’équipe WorldTour et les rookies qu’avec les Juniors. Ce sont des choses différentes. Avec les U19, il faut être plus présent qu’avec les professionnels. Il faut tout leur expliquer en détail. Après les étapes, je vais dans les chambres discuter avec les coureurs. On parle aussi le matin avant la course. C’est toujours agréable d’avoir de bons coureurs avec toi. On se sent comme Superman (rires).
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