Hormis une 4e place sur une étape du Souvenir Patrick-Metz pour le compte de la Coupe de France N2, Thibault Ayache a terminé pour la première fois dans le Top 10 d’une épreuve Élite Nationale, le week-end dernier, à l’occasion du Tour de Côte d’Or. “Ça fait plaisir de pouvoir jouer les premiers rôles. Je sens mieux la course. J’ai passé un cap depuis l’an dernier, même si je n’ai pas trop pu le montrer durant la première partie de saison“, confie au micro de DirectVelo le sociétaire de l’UV Aube.

« JE ME SUIS ACCROCHÉ »

En décembre, le Francilien de 19 ans s’est fracturé le pied. “Puis je suis tombé malade plusieurs fois jusqu’en mars. Et le 22 juin aux Boucles de l’Austreberthe, j’ai subi une commotion cérébrale après une chute. Je n’ai pas roulé pendant une semaine. Ça a été dur de remettre en route, j’avais beaucoup de mal lors de ma reprise au Tour du Pays Roannais. Je me suis bien entraîné les jours qui ont suivi. J’étais venu au Tour de Côte d’Or dans l’optique de me tester et ça a bien marché“.

Échappé lors de la première étape vendredi, Thibault Ayache s’est classé 10e du deuxième acte où le parcours était plus escarpé. “Je suis parti avec des costauds, je me suis vite rendu compte que j’étais en forme. Mais j’étais moins optimiste pour le lendemain car je pensais être fatigué après les efforts fournis. Dans le final, je suis sorti en contre un peu sans le vouloir derrière Loulergue, Roussel et Berger. Le groupe de contre m’a rejoint, je n’ai pas hésité à prendre la roue, je me suis accroché. Dans la dernière montée, c’était all-in, on est arrivé un par un“. Le dimanche, pour la troisième et dernière journée, il a maintenu sa position.

« CHRIS FROOME ET MARK CAVENDISH M'ONT INSPIRÉ »

Thibault Ayache est originaire de Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne), à côté de Disneyland, et a commencé le cyclisme à 10 ans. “Je pratiquais l’athlétisme comme toute la famille. En regardant le Tour de France, ça m’a donné envie de me mettre au vélo. Chris Froome et Mark Cavendish m’ont inspiré“. Après avoir effectué ses années Juniors au Lagny-Pontcarré Cyclisme et à l’OC Val d’Oise, il a rejoint, la saison dernière, la N2 de l’UV Aube. “Je recherchais une équipe nationale. Je suis très heureux dans cette équipe, ils ont un super projet, l’ambiance est géniale et le staff est aux petits soins“.

L’Espoir 2 se définit comme un puncheur. Il vient de valider son BTS tourisme en alternance. “Je travaillais 40 heures par semaine en hôtellerie. Par moments, j’étais à deux doigts de lâcher l’affaire, je me forçais. C’était dur mentalement et physiquement. Quand on rentre du travail, on a juste envie de se reposer et pas forcément partir rouler. Mais bon, il fallait se battre, ça paye maintenant, il faut passer par là“. Jusqu’à la fin de cette saison, il va pouvoir se consacrer à 100 % au vélo. “J’ai beaucoup plus de temps et je peux mieux récupérer“. Fin août, il lorgne sur la dernière manche de la Coupe de France N2, le Tour du Périgord, dont le profil est casse-pattes. “Ça peut être sympa“.