Ludovico Mellano, vainqueur à la Ronde de l'Isard : « Liège me fait rêver »

Crédit photo Fabien Lenfant - DirectVelo
Pour sa première saison chez les Espoirs, Ludovico Mellano (XDS Astana Development Team) signe des débuts remarqués : le Piémontais s'impose ce vendredi au sprint sur la troisième étape de la Ronde de l'Isard 2025 (voir le classement), entre Aspet et Salies-du-Salat (Haute-Garonne). Huit jours avant, il enlevait une étape de l'Orlen Nations Grand Prix, en Pologne, dont il prend la deuxième place du classement général. Deux succès UCI coup sur coup. DirectVelo a rencontré ce coureur qui veut encore "progresser".
DirectVelo : Ce sprint sur la Ronde de l'Isard était très technique : quelle était la clé pour s'imposer ?
Ludovico Mellano : D'abord, il fallait bien gérer la première partie de l'étape, puisqu'on a monté le Col du Menté. J'ai perdu 22 secondes sur le groupe du maillot jaune, mais je ne me suis pas affolé. J'ai grimpé à mon train et j'ai recollé dans la descente. Pour ce qui est du sprint, il fallait repérer le final, tout particulièrement l'enchaînement des virages. La course est passée sur la ligne une première fois en début d'étape. Ça m'a suffi pour mémoriser certains détails. On devait être très agile, bouger très vite et prendre la tête dans le dernier virage. Mais il n'y avait pas beaucoup de vrais sprinters dans le peloton. Moi-même, je ne me considère pas comme un sprinter.
« JE VAIS DE NOUVEAU TRAVAILLER POUR LES AUTRES »
Quel est ton profil de coureur ?
J'aime les parcours casse-pattes. J'aimerais bien me spécialiser dans les classiques, surtout dans Liège-Bastogne-Liège, qui me fait rêver. Mais il faut s'améliorer sur tous les terrains et se frotter aux coureurs meilleurs que soi. Je suis content de me confronter avec des super grimpeurs sur cette Ronde de l'Isard. À vrai dire, je suis venu pour ça : pour progresser ! Je veux aussi aider mes coéquipiers dans la montagne. J'ai eu ma chance aujourd'hui, mais je vais de nouveau travailler pour les autres dans les prochains jours.
En attendant, c'est ta deuxième victoire en huit jours sur une épreuve UCI. Ce pic de forme était-il programmé ?
Je suis tombé malade après le Giro del Belvedere et le GP Palio del Recioto (les 21 et 22 avril), j'avais de la fièvre et j'ai été obligé de rester près de trois semaines à la maison, sans courir, avec mon entraîneur. Maintenant, je me sens bien. Je profite d'une fenêtre de forme.
LES JAMBES EN VACANCES DIMANCHE SOIR
C'est pour cela que vous avez enchaîné l'Orlen et la Ronde de l'Isard, qui étaient très rapprochés au calendrier ?
Oui, je veux absolument courir en ce moment. J'ai mis deux jours complets pour rentrer de Pologne jusqu'à chez moi, à Cuneo, dans le Piémont, puis à repartir sur la Ronde de l'Isard. Mais j'ai bien récupéré. Le premier jour, j'ai eu un peu de mal, mais hier (jeudi, dans l'étape de Cauterets, où il se classe troisième, NDLR), j'étais beaucoup mieux. Si je tenais à cet enchaînement d'épreuves au calendrier, c'est parce que je vais arrêter de courir dimanche soir.
Tu prends déjà des vacances ?
Mes jambes prennent des vacances, pas la tête ! Je dois passer ma maturita (équivalent du bac, NDLR) scientifique. Je reprends la compétition cinq semaines plus tard, le 29 juin, sur les Championnats d'Italie. D'ici-là, j'en profite !
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