L’échappée a piégé le peloton dès la première étape du Tour de Bretagne (2.2). Ce vendredi, Ilan Larmet (VC Rouen 76) s’est imposé devant Joshua Golliker (EF Education-Aevolo) et Cédric Abt (Team Lotto Kern-Haus PSD Bank), qui auront passé la journée à l’avant avec lui. Le quatrième larron, Robin Lesné, n’a de son côté pas réussi à arriver avec ses compagnons de fugue. “Il ne m'a pas manqué grand-chose pour basculer dans le dernier grimpeur et quand je vois que ça va au bout, je suis forcément un peu déçu”, reconnaît le garçon de 23 ans au micro de DirectVelo.

Avant le départ, Robin Lesné et Ilan Larmet s’étaient concertés pour passer à l’attaque. “C'est Ilan qui a lancé l’échappée, il a fait le kilomètre zéro, j'ai pris la roue et on est parti comme ça”, rapporte le coureur de Dinan Sport Cycling. Il a rendu les armes dans le dernier Grand Prix de la Montagne, à un peu moins de 50 kilomètres de l’arrivée. “Le pétard était dur et vu que c'était plat avant, ça faisait bien mal. Je n'ai pas fait beaucoup d'échappées cette année, je pense que c'est pour ça que j'ai toxiné et il y avait vraiment des gros clients devant”.

PROTÉGER MALO STEVANT

Une fois repris, Robin Lesné a dû se battre pour éviter les chutes. “Il y en a eu beaucoup…”. La faute au comportement des coureurs selon lui. “Ça frotte sale, il n’y a pas trop de respect. Malheureusement, ça tombe toujours sur la première étape de ce Tour de Bretagne. Je suis content de ne pas être allé à terre”. Il a pu terminer dans le peloton et se retrouve ainsi à la 4e place du général grâce aux deux secondes de bonification prises en cours de route (voir classement). “C'est pas mal”, observe-t-il, bien qu’il regrette d’avoir été distancé et de ne pas avoir pris un maillot en cours de route. Il est tombé sur des adversaires coriaces à l’avant. “Les deux étrangers lançaient au kilomètre, donc c'était compliqué”.

Le vainqueur de Plaintel-Plaintel n’exclut pas de retourner à l’avant ces prochains jours. “La priorité va être de protéger Malo (Stevant). On verra si j'ai le droit de reprendre l’échappée. Si la forme est là et que j'ai bien récupéré, pourquoi pas”.