Yaël Joalland : « C’est de ma faute »

Crédit photo Corentin Richard / DirectVelo

Crédit photo Corentin Richard / DirectVelo

Yaël Joalland l’avait annoncé : il était ambitieux pour cette Ronde de l’Isard (lire ici). Le grimpeur du CC Etupes a parfaitement répondu présent ce samedi en allant chercher une très belle place dans le Top 5 au sommet du Plateau de Beille grâce à une prestation aboutie. Un résultat qui lui permet également de rêver au podium du général à 24h de l’arrivée finale (voir classements). Et pourtant, il n’avait pas forcément le sourire après l’arrivée, malgré les félicitations de Melvin Rullière et de Boris Zimine, tout à leur joie d’avoir pu vibrer dans la voiture de directeur sportif. Explications et entretien pour DirectVelo.

DirectVelo : Tu as répondu présent sur l’étape reine de cette Ronde de l’Isard !
Yaël Joalland : Oui mais bon… Le même scénario se répète souvent... Comme l’année dernière, j’espérais beaucoup de cette arrivée au sommet mais j’ai pris un trou dans la descente. Encore une fois, je me suis retrouvé attardé avant même le début de la bataille des favoris. J’ai perdu une quinzaine de secondes car des coureurs sont tombés et il y a eu des cassures. Je me suis fait ramener par un groupe de mecs qui cherchaient à opérer la jonction. Puis j’ai fait mon ascension. J’ai fait une super ascension mais je suis arrivé à peu de secondes du podium…

« IL FAUT CROIRE QUE C'ÉTAIT ENCORE TROP LOIN »

On te sent déçu malgré cette belle 4e place !
Oui parce que c’est de ma faute, encore une fois. J’ai vachement progressé en descente mais je me suis quand même fait avoir. Je n’aurais pas gagné mais j’aurais pu jouer le podium, peut-être. J’aurais aimé voir ce que ça pouvait donner. Avant l’étape, on avait repéré ce final. On avait analysé la descente sur Google Maps avec mes coéquipiers. J’étais vers la quinzième place au moment où ça a cassé. Je pensais que c’était pas mal, mais il faut croire que c’était encore trop loin…

Le CC Etupes réalise une grosse course cette semaine…
Oui ! Il y a cinq coureurs différents de l’équipe qui font des résultats. C’est super ! Franchement, dans plein d’équipes, il n’y a qu’un leader et tout le monde bosse pour lui mais chez nous, on est plusieurs à se mettre en évidence. On bosse tous les uns pour les autres. Gwen Leclainche et Maxime Richard ont fait un superbe travail toute la journée. Puis Clément Braz Afonso a fait un bon truc. On a une équipe soudée, ça fait super plaisir et ça donne envie de se surpasser.

« JE ME SUIS BATTU POUR EUX »

Tu réalises également une bonne opération au classement général !
L’objectif initial était de finir le podium, même si j’avais conscience que ça n’allait pas être facile face à ce gros plateau. Généralement, les deux derniers jours d’une course par étapes, je suis très fort alors je compte bien tenter quelque chose demain (dimanche). J’aimerais bien monter sur le podium final. Mon père a fait le déplacement pour suivre les cinq jours. Mes deux directeurs sportifs se sont cassé la voix pendant toute la montée (Boris Zimine et Melvin Rullière, NDLR). Je me suis battu pour eux, aussi. Ma famille, mes proches, mon entraîneur, le staff… Tout ça, c’est grâce à eux !

Te voilà dans la cour des grands…
(Rires). Le premier jour, j’ai rigolé car le speaker (Nicolas Loth, NDLR) a dit au départ que les neuf premiers de la Ronde de l’Isard 2020 sont passés pro cette année. Et le 10e, c’était moi (rires). En fait, je suis le seul encore là… Bon, c’est normal, je n’ai pas encore fait de gros résultats pour prétendre rejoindre le WorldTour mais j’espère que ça va arriver. 

 

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