Team Vercors

Cyril Gaillard : « Un peu déçu de mes jambes »

Crédit photo Team Vercors

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Le monde du cyclo-sport est l'un des pans importants du sport cycliste. La passion et le dépassement de soi sont les valeurs de cette pratique qui rassemble simples finishers et costauds qui jouent la gagne. Il y a plusieurs années, des teams ont fait leur apparition afin d'offrir un encadrement à des coureurs désireux de cultiver un esprit de groupe. Tout au long de la saison, DirectVelo suivra à travers une rubrique la vie du Team Vercors. Ce club basé à Villard-de-Lans accueille près de 140 adhérents réunis autour de valeurs communes. Pour 2020, il a fait le pari de monter un groupe homogène et compétitif pour jouer les premiers rôles sur les plus grand rendez-vous du calendrier.

Les cyclosportifs européens ont eu l’occasion d’en découdre sur un parcours difficile. Dimanche 9 août, Cyril Gaillard a pu s’attaquer aux cols des Alpes, sur la cyclosportive de La Madeleine. "Niveau temps je m’étais fixé 5 heures, j’ai fait 5h07. En termes de classement je visais le Top 5". Le coureur du Team Vercors a donc plus ou moins raté son coup. "Je suis un peu déçu de mes jambes, elles n’étaient pas là comme j’aurais voulu, mais il y avait un énorme plateau, se console-t-il. Avec ce temps là, j’aurais fait 2e à 6 secondes de la gagne l’année dernière". Mais termine seulement 13e cette fois-ci.

Etouffé par les meilleurs, Cyril Gaillard a craqué dès l’ascension de la Croix de Fer. "C’est parti très vite dans le col, j’ai lâché avant Saint-Sorlin. Ensuite j’ai continué avec Arnaud Feodoroff qui est du Team aussi. J’aurais aimé basculer avec les meilleurs dans la Croix de Fer, j’ai lâché plus tôt que je l’espérais". Pourtant, le Grenoblois a trouvé son second souffle dans la Madeleine. "J’ai fait une montée correcte, mais une fois qu’on lâche le groupe de devant, c’est difficile de rester concentré à fond sur la course". À l’arrivée, il a donc accusé un déboire de 23’17’’ sur le vainqueur, Ruari Grant.

« COMPLIQUÉ D’ÊTRE PERFORMANT »

Cyril Gaillard n’avait jamais vu un tel niveau sur cette cyclosportive. "Comme il y a peu de courses cette année, il y avait plein d’étrangers, ça relève le niveau. On voit que le vainqueur est anglais, et devance un Allemand et un Italien, note-t-il. Tout le monde est prêt". À titre de comparaison, le coureur du Team Vercors évoque la performance de Rodolphe Lourd. "Il n’avait jamais été dans une telle forme et fait 4e. C’est lui qui avait gagné l’année dernière, ça montre le niveau des trois devant". De son côté, le coureur de 34 ans justifie son léger manque de forme. "J’ai tendance à être en forme mi-juin, mi-juillet. En août j’ai souvent de moins bonnes sensations".

Autre facteur d’explication, son travail avec le Comité. "J’enchaîne les stages avec des jeunes. Ce sera plus compliqué d'être performant, donc j’aurai peut-être des ambitions moins hautes pour la suite de la saison". Mais peu importe, Cyril Gaillard veut se faire plaisir et ne pas finir "complètement cramé en haut d’un col comme l’Alpe d’Huez". Car pour la suite de son programme, on devrait le retrouver sur la Marmotte le 5 septembre, et la Dromoise le 20. "Le Covid fait qu’il y a moins de courses, j’espère pouvoir refaire une saison l’année prochaine, en espérant qu’elle soit complète".

« AVEC LES MOYENS DU BORD »

Actuellement dans une semaine "zéro vélo", Cyril Gaillard ne va pas pouvoir beaucoup sortir la machine d’ici la date fatidique. "Ce n’est pas la préparation idéale, reconnaît-il. Mais comme je jongle entre deux boulots, entre les stages du Comité et l’entraînement avec les jeunes du club, je ne vais pas pouvoir caler une longue sortie". La Marmotte étant un effort d’environ 6 heures 20, le cyclosportif fera comme il peut "avec les moyens du bord ce jour-là".

Depuis qu’il a franchi la ligne de La Madeleine, Cyril Gaillard n’a pas eu l’occasion de pleinement récupérer. "Dès le lendemain, j’ai fait une sortie de 5 heures de marche avec les gamins. Je prépare aussi les jeunes skieurs à la saison qui arrive, on fait du ski roue, course à pied, musculation... mais pas de vélo", plaisante-t-il. Bien que récupérer ne soit pas non plus insurmontable. "Ce n’est pas comme des ultras, qui sont des courses de 20 heures. L’idéal c’est de passer un ou deux jours tranquilles et réattaquer sur des courtes séances". Malgré l’impossibilité de suivre un planning de préparation, Cyril Gaillard franchira bien le sommet de l’Alpe d’Huez, le 5 septembre prochain.

La rubrique Team Vercors est réalisée avec le parrainage de Ludo&Co et Asterion Wheels

 

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