Simon Pellaud : « Est-ce bien moi dans ce corps ? »

Crédit photo Francis Spruyt

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Simon Pellaud n'en revient pas. "C'est vraiment fantastique ce que je vis depuis plusieurs semaines. Prendre le maillot de grimpeur au Tour de Romandie, c'est incroyable. Ensuite, je réussis à confirmer ici après seulement trois jours de pause !" s'exclame le Suisse à DirectVelo quelques minutes après avoir remporté la 54e édition de la Flèche Ardennaise (1.2).

Membre de l'équipe Continental IAM-Excelsior, le Romand a eu l'opportunité de disputer le Tour de Romandie grâce à sa sélection en équipe national. "Aller chercher ce maillot de la montagne à la maison, c'était déjà énorme car je me suis battu durant toute la durée de l'épreuve. En début de cette semaine, j'ai ressenti un contre-coup énorme après autant d'intérêts médiatiques. J'ai alors passé trois jours sans prendre le vélo, raconte-t-il. Ce matin, je n'ai eu aucune difficulté à passer du WorldTour à une Classe 2. J'arrive toujours à me motiver à fond, c'est un de mes points forts. Je surfe sur une dynamique incroyable. Je n'arrive pas à me rendre compte que c'est moi qui suis à l'intérieur de ce corps avec des jambes pareilles".

UN COMPAGNON IDÉAL

L'ancien professionnel chez IAM Cycling époque WorldTour a réalisé une course active ce dimanche. "J'ai fait deux fois le jump pour rentrer, notamment au sommet du Col du Rosier. Dans ce genre d'épreuve d'un jour, les équipes n'arrivent pas vraiment à contrôler. La course s'est donc aussi jouée dans les vallées. Il fallait penser à relancer". Pour s'imposer à Herve, le coureur de 26 ans a parcouru les 50 derniers kilomètres de la course avec un seul compagnon, le Français Romain Bacon (CC Nogent-sur-Oise). "J'ai eu de la chance de tomber avec Romain qui est très fort. On se connait bien. On se retrouve régulièrement ensemble sur le calendrier français. J'estime que nous sommes le même type de coureur. Je l'ai attendu deux fois dans les côtes car je pensais avoir une meilleure pointe de vitesse. Lui, il a joué le jeu et a pris de gros relais sur le plat. Je savais que ce serait capital de rester avec lui", dévoile-t-il.

Enfin, Simon Pellaud n'a pas oublié de saluer la présence de son équipier  Martin Schäppi, à la troisième place. "Succéder à des coureurs comme Stefan Küng et Silvan Dillier, c'est de bon augure. Réaliser cela en étant deux de la même formation, cela offre un sentiment génial".

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