C’est l’image du jour sur le contre-la-montre individuel de Peyragudes. Le visage très marqué par la souffrance dans les terribles pourcentages des 300 derniers mètres de cette 13e étape du Tour de France, Remco Evenepoel a été repris et débordé par Jonas Vingegaard, pourtant parti deux minutes après le double Champion Olympique et lui-même largement dominé par le maillot jaune Tadej Pogacar.

Comme la veille lors du premier grand test dans les Pyrénées, le Belge est passé à côté de son effort chronométré, réalisant un moins bon temps que Lenny Martinez, Felix Gall ou Kévin Vauquelin. “Je n’ai pas eu les jambes que je voulais. Au départ, ça allait, mais au bout de quatre-cinq minutes de montée, je me sentais déjà vide ou presque”, concédait-il au micro de France TV derrière le podium protocolaire. “Je n’étais pas bien. Hier (jeudi) ce n’était pas bon, et aujourd’hui c’est pire”.

« ÉTANT DONNÉ LA VITESSE À LAQUELLE JE ROULAIS… »

Le leader de la Soudal Quick-Step assure ne pas avoir d’explications quant à ces deux contre-performances. Forcément touché mentalement par le fait d’avoir été rattrapé par le Danois de la Visma-Lease a Bike, il promet être surtout déçu de ses jambes. Et forcément inquiet pour la suite du Tour, alors que sa place sur le podium ne tient plus que pour six secondes face à l’Allemand Florian Lipowitz. “Le retour de Jonas, je ne m’en suis pas occupé. Je savais que c’était possible, étant donné la vitesse à laquelle je roulais… C’est une prestation très faible de ma part”.

Craint-il la terrible étape de ce samedi avec l’enchaînement Tourmalet, Aspin, Peyresourde avant l’arrivée au sommet de Luchon-Superbagnères ? “Je ne sais pas”, souffle-t-il après avoir laissé un silence d’une poignée de secondes. Remco Evenepoel semble chaos debout, mais le Tour est loin d’être fini. Un sursaut reste envisageable, à moins qu’à l’inverse, il ne sombre définitivement ce samedi.