Malgré la fatigue, Baptiste Lecoq avait le sourire ce samedi à l’arrivée de la troisième étape de l’Ain Bugey Valromey Tour. “Je suis assez content parce qu'il n'y a pas beaucoup de Français devant moi. C'est plutôt pas mal. C'est une grande première pour moi sur une course de ce niveau. J'étais en équipe de France, mais là, je trouve que c'est vraiment un niveau au-dessus. Je monte en pression au fil des jours”, apprécie auprès de DirectVelo le sociétaire du Team Lepelley Electricité U19, l’équipe Juniors du club de Moyon.

« AU MENTAL JUSQU'À LA FIN »

Entre Hauteville-Lompnes et le col de la Biche, le rythme a été élevé toute l’étape et le Normand s’est retrouvé piégé avant la montée finale. “Ça avait cassé mais je suis revenu dans un gros groupe. Ensuite, Jegg Academy a imprimé un gros tempo au pied de la Biche”. Dans la partie la plus raide de la montée finale, il a pu bien s'en sortir en étant dans les premières positions du groupe des leaders. “Après, c'était au mental jusqu'à la fin. Je suis un peu déçu parce que je voyais le groupe devant pendant toute la montée, donc mentalement c'était assez dur. Mais je me suis accroché jusqu'au bout”. Il termine dans le Top 15 et 2e tricolore de cette étape-reine.

Jusqu’à présent, il avait été discret sur cet Ain Bugey Valromey Tour. “La première journée s'était pas trop mal passée, mais j'ai eu un problème mécanique dans le final”. Et ce vendredi, il a eu un coup de moins bien sur la route de Serrières-de-Briord. “Je ne sais pas si c'est la chaleur ou un jour sans”. Mais le vainqueur du Trophée Louison-Bobet a su vite se remobiliser, bien aidé par ses coéquipiers qui découvrent comme lui l’épreuve internationale. “Avec mon équipe, on a montré que ce n’est pas parce qu'on est une petite équipe de la Manche qu'on ne peut pas jouer avec les grands. Ils m'ont très bien placé au pied des différentes difficultés. C'est ce qui m'a permis d'être dans les meilleures conditions aujourd'hui”.

ARRIVÉ EN CONFIANCE

Baptiste Lecoq se considère comme un grimpeur. “J’habite en Normandie, donc c'est un peu compliqué”. Mais il s’est donné les moyens de réussir son Valromey. “Ça fait presque deux semaines que je suis ici pour essayer de prendre le coup de pédale. On a pu faire des courses UCI comme la Classic Région Sud”, dit le 7e de la manche de Super Dévoluy. Une semaine plus tôt, il avait affronté les Élites lors du Tour Nivernais Morvan, disputé avec la N2 du club normand. “Ça m'a permis de m'adapter à la chaleur et surtout de monter des bosses. Je suis arrivé ici en confiance”.

Il lui reste deux étapes pour faire encore mieux. Ce dimanche, 107,4 kilomètres sont au programme entre Ceyzerieu et Belley, avec notamment la double ascension vers Virieu-le-Petit dans la première partie de course. “Je pense que ça va être une journée dure aussi. J'ai repéré à peu près toutes les étapes. Je sais vraiment les points stratégiques où il va falloir se placer. Ça va être intéressant de voir ma forme”.