Matthew Brennan : « Trouver le bon équilibre »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Avec déjà cinq victoires au compteur, dont deux au Tour de Catalogne, et un plateau de sprinteurs plutôt limité, il était très attendu ce mercredi sur la première étape du Tour de Romandie. Très sollicité par les médias - mais pas encore par le public - au départ de Münchenstein, Matthew Brennan ne s’est pas loupé 194 kilomètres plus loin, dans les rues de Fribourg (voir classement). “Je pense que beaucoup d'équipes voulaient une arrivée au sprint. Les montées ont rendu les choses un peu plus faciles. Je pense que si les équipes du classement général avaient voulu y aller à fond, le scénario aurait été très différent. Beaucoup d'équipes voulaient garder le contrôle dans le final. Nous avons eu de la chance que les choses se passent ainsi”, a-t-il résumé en conférence de presse où les questions ont été bien plus nombreuses que la veille, pour son compatriote Sam Watson.

Dans le final, Matthew Brennan a dû faire sans Dan McLay, distancé bien plus tôt. Ce qui n'a pas vraiment perturbé le Britannique. “Je savais que je devais partir à 250 mètres de l'arrivée, même si ça pouvait paraître un peu trop tôt. Pendant mes entraînements, j’ai travaillé des sprints de 20 secondes, et je pense que cela m'a vraiment aidé pour ce type d’arrivée”. Et il n'y a pas vraiment eu besoin de la photo-finish... Grâce à ce succès, il en profite pour prendre le maillot jaune de leader. “Le Tour de Romandie est une course prestigieuse. Avoir le maillot jaune me fait très plaisir. Ce sera spécial de rouler avec”.

Le coureur de 19 ans semble bien plus qu’un sprinteur. “C'est une question qui préoccupe mes entraîneurs, sourit-il. Je suis très doué pour le sprint, mais je sais aussi grimper, donc il faut trouver le bon équilibre”. Il fait une confiance totale à ses entraîneurs. “Ils ont également passé beaucoup d'années à travailler avec des coureurs qui ont suivi le même parcours. Ils savent où se trouvent les failles. C'est ainsi que nous progressons ensemble”. Et forcément, il a dû répondre à une comparaison d’un journaliste flamand avec son coéquipier Wout van Aert. “Je n'essaie pas de me comparer à qui que ce soit. J’ai mes propres objectifs, mes propres faiblesses et mes propres forces. Si mes caractéristiques sont similaires à celles de Wout, alors l'avenir s'annonce prometteur. Mais je suis Matthew Brennan”. Et après seulement quelques mois en WorldTour, il s’est déjà fait un nom.

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