Adrien Lagrée avait besoin de changement. Présent depuis sa dernière année Juniors au sein de Sojasun espoir-ACNC, le Normand a décidé de prendre un nouveau départ du côté du VC Pays de Loudéac. "Le club m'a contacté. Ça faisait plusieurs années que j'étais chez Sojasun. Je me plaisais vraiment bien dans l'équipe, mais j'avais envie de voir autre chose. Je pense que j'avais fait le tour de la structure. Il y a également un beau projet à Loudéac'', explique-t-il à DirectVelo.

À 22 ans, Adrien Lagrée s'apprête à impulser une nouvelle dynamique à sa carrière. Il espère que le changement lui sera bénéfique dans l'optique d'intégrer les rangs professionnels. ''J'arrive à un âge où il va falloir penser à tourner la page à un moment donné. Le fait d'être dans une réserve d'équipe pro nous motive. Si on marche, on peut envisager passer au-dessus. Les années Espoir 4 et « Désespoir 1 » sont des années très importantes. Je suis à un âge où il faut montrer des choses. Ensuite, c'est compliqué pour passer pro", souligne celui qui ne ressent pour l'heure aucune forme de pression. ''Je suis dans l'euphorie de partir pour du nouveau. Je veux prendre du plaisir et découvrir. J'arrive dans un nouveau club. J'espère marcher''.  

« FAIRE MOINS D'ERREURS »

Au cours de l'exercice 2019, Adrien Lagrée a montré qu'il savait répondre présent. 2e du Tour de la Manche, 3e du Grand Prix de Luneray ou encore 3e d'étape et meilleur grimpeur du Tour de Bretagne, il a élevé son niveau lors des échéances importantes. ''J'ai vraiment passé un bon palier cette année. J’espère confirmer l'an prochain et franchir un nouveau cap. C'est encourageant. J'ai pris conscience de mes capacités. J'ai envie de prouver de quoi je suis capable''. Lauréat des Boucles Sérentaises, l'Espoir 4 sent qu'il peut encore progresser. De quoi l'encourager à poursuivre sur sa lancée. ''Je pense que je peux encore passer un palier physiquement''.

Davantage encore que sur le plan physique, le Manchois reconnaît qu'il est toujours perfectible sur certains détails. ''Où ça pêche surtout, c'est mentalement. Je n'avais pas encore l'instinct de course cette année. Je ne réussissais pas toujours à lire la course. Je vais essayer de corriger le tir. Le fait de plus courir en Classe 2 m'a permis de mieux voir comment se déroulaient les courses. J'ai appris sur le plan tactique. Je vais faire moins d'erreurs et être mieux''. S'il parvient à régler la mire, il sait qu'il sera en mesure de décrocher davantage de succès. Un objectif important pour lui. ''Ce qui marque, ce sont les victoires. J'espère gagner pour me libérer encore plus. J'ai également envie de le faire collectivement'', conclut-il.