Philippe Gilbert : « Dur à accepter »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

C’est en larmes que Philippe Gilbert a abandonné le Championnat du Monde sous la pluie d’Harrogate. Lauréat de l’épreuve en 2012, le Belge a chuté en cours de route. Au sol, il a vu ses illusions s’envoler en même temps que le peloton s’éloignait. Après avoir tenté en vain de revenir, l’habituel sociétaire de la Deceuninck-Quick Step a décidé de rendre les armes et de mettre le clignotant. Très déçu, il a confié sa déception à DirectVelo.

DirectVelo : Que s’est-il passé ?
Philippe Gilbert : Je n'ai pas compris. Je suis tombé le premier. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Je n'ai pourtant pas touché de roue. Je suis parti d'un coup sur la droite. Je ne sais pas si j'ai crevé ou pas, si j'ai été déséquilibré, ou si une pièce de mon vélo a cassé. Je ne comprends pas. J'étais bien placé et l'instant d'après, j'étais à terre. C'était fini pour moi.

Après cette chute, tu as tout de même tenté de revenir...
Au début, avec le choc et le froid, j'avais vraiment mal. Ça m'a paralysé pendant quelques secondes. J'avais mal au dos et au genou. Je suis remonté sur le vélo. Avec Remco (Evenepoel), on a essayé de rentrer. Il y avait également Bob Jungels qui roulait. On maintenait un écart avec le peloton, mais à chaque fois, il y avait des grappes de dix ou quinze coureurs distancés, c'était impossible de rentrer.

« LES CHOSES ÉTAIENT CLAIRES »

Est-ce en raison de la douleur que tu as quitté la course ou parce qu’il était impossible de revenir ?
Avec le choc, je me suis bloqué tout le bas du dos. J'avais mal sur le côté gauche. Une fois sur le vélo, je n'arrivais pas à mettre de la force sur les pédales. Assis, ça allait, mais dès qu'il fallait relancer, ça faisait vraiment mal. J'ai essayé de tout donner, mais après plus d'un tour à fond pour essayer de rentrer, j'avais usé beaucoup de forces. J'ai vu que l'on plafonnait. Ça ne servait à rien de s'éterniser. Les choses étaient claires, c'était impossible de rentrer.

La déception semble importante pour toi...
J'étais bien. J'étais concentré. On avait une équipe très forte. Je ne peux avoir que de la déception. Être battu sur sa valeur, c'est acceptable. Abandonner sur une chute comme ça, c'est dur à accepter.

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