Line BURQUIER

Auvergne-Rhône-Alpes

Médaillée d'argent

« C'était compliqué de s'entendre avec les filles à l'avant. Je ne voulais pas faire tout le travail seule parce que nous étions six dans ce groupe. Pour moi, chacune devait faire sa part du boulot. Tout faire toute seule, c'était usant. Avec Olivia Onesti, on essayait de le dire aux autres filles, mais il n'y avait pas d'entente. Même avec Julie Bego, ma coéquipière, il n'y avait pas d'entente possible. Pourtant, si les autres filles étaient devant, c'est qu'elles avaient le niveau.
Au final, je me suis inclinée contre plus forte que moi. Olivia (Onesti) a fait la course, elle a permis à l'échappée de sortir, donc elle mérite sa victoire. J'aurais préféré décrocher le titre, mais je n'ai pas de regrets. Dans la bosse, Olivia (Onesti) a vraiment appuyé fort sur les pédales. La course s'est jouée à la pédale, ce n'est pas comme si j'avais perdu au sprint.
Il y a deux semaines, ce n'était même pas sûr que je vienne sur cette course. Je revenais de coupure. Mon entraîneur m'a dit que comme c'était ma reprise, ce serait compliqué de tenir soixante kilomètres. Je commençais à avoir des crampes à la fin, je n'ai pas l'habitude de la chaleur.
En ce moment, c'est compliqué, j'ai quelques problèmes de santé. Physiquement, ça n'allait pas trop ces temps. Je vais essayer de faire une saison de cyclo-cross cet hiver et notamment à l'international pour voir si j'ai le niveau. »

L. BURQUIER

Eglantine RAYER

Normandie

Médaillée de bronze

« Pour l'instant, je ne réalise pas, je ne m'y attendais pas. Voir tout le staff, mes copines et ma famille contents après la ligne, ça me fait plaisir. Je n'étais pas dans le premier groupe, au début. Je n'étais pas dans l'échappée parce que je l'ai ratée. Je voulais être arrosée, j'ai attendu et j'ai vu l'échappée partir. J'ai pris le contre et j'ai essayé de rentrer sur la tête de course, mais devant elles ont roulé plus vite.
On m'a dit d'attaquer parce que terminer 6e ou 15e, c'était pareil. J'ai donc attaqué et je suis rentrée après le rond-point du départ fictif. Personnellement, je me suis dit que je n'avais plus rien à jouer avec le retard que nous avions, mais tout le monde m'a motivée au bord de la route. Je me suis bougée. 
Au départ, je me disais qu'il me restait encore l'année prochaine pour essayer de remporter ce titre. Je voulais terminer sur le podium, mais je ne m'attendais pas à pouvoir le faire. Dans l'échappée, toutes les filles disaient qu'elles avaient quelqu'un devant. J'étais obligé de rouler, je n'avais personne devant. Cette année, nous ne sommes pas trop habituées à rouler dans de gros pelotons. J'avais du mal à me placer avant que l'échappée parte. En tout cas, j'ai pris beaucoup d'expérience. »

E. RAYER

Julie BEGO

Auvergne-Rhône-Alpes

5e

J'ai quelques regrets, forcément. À chaque fois qu'il y avait une fille qui partait, je sautais dans sa roue. Je n'aurais pas dû. Je me suis cramée, j'ai grillé trop de cartouches. J'en ai trop fait. Le but, c'était d'attaquer, mais il fallait avoir les jambes. J'étais à fond tout le long. Je faisais partie des plus fortes, mais le but c'était de gagner. J'espère que ça va me donner de la confiance pour la suite. »

J. BEGO