Cédrine Kerbaol : « Je l’aurais fait dix fois s’il avait fallu »

La Bretagne règne sur le Tour de France Femmes parti de Vannes. Ce vendredi, Maeva Squiban s’est offert une nouvelle victoire d’étape, 24 heures après son succès à Ambert. Dans les rues de Chambéry, elle a devancé de 51 secondes une autre Française, Cédrine Kerbaol, pour un doublé finistérien, et brestois. “C'est un truc de dingue, je ne sais pas ce qui se passe. L'air breton nous fait du bien apparemment”, sourit auprès de DirectVelo la sociétaire d’EF Education-Oatly.

Les deux concurrentes se côtoient depuis plus de 10 ans. “On faisait des cross, en course à pied, ensemble, et du VTT dans le club de Guilers. C'est assez marrant de se retrouver là aujourd’hui. Chapeau à elle !”. 

LÂCHÉE DANS LE COL, À L'ATTAQUE DANS LA DESCENTE

Cédrine Kerbaol est allée chercher la 2e place en attaquant dans la descente du col du Granier alors qu’elle avait été distancée par le groupe des leaders avant le sommet.  “Je n'étais pas trop inquiète. Je savais que dans la descente, je pourrais normalement rentrer”. Une fois revenue, elle a attendu le bon moment pour attaquer dans une descente qu’elle ne connaissait pas. “J'avais regardé un petit peu sur Veloviewer. Je ne savais pas exactement où c'était le plus propice. Puis j'ai vu sur mon Wahoo cet enchaînement de virages et j’ai essayé. Si j'avais eu à attaquer dix fois pour sortir, je l’aurais fait dix fois s’il avait fallu”.

Elle ignorait combien de filles de l'échappée restaient à l’avant. “C'était un peu la surprise quant au résultat que j’allais faire…” Son idée était claire, reprendre du temps au classement général. “Je suis très satisfaite de finir 2e mais je pensais surtout au général”. Elle a pris neuf secondes au groupe maillot jaune, sans oublier les six de bonification acquises grâce à sa 2e place. Au général, elle passe ainsi de la 9e à la 7e position.

« ÇA VA VRAIMENT ÊTRE LA GUERRE » 

La 6e de l’édition 2024 se veut confiante pour les deux journées à venir. Plus les jours passent, mieux elle est. “Je crois que c’est aussi ce que j’aime dans les courses par étapes : généralement, les deux ou trois premiers jours je ne me sens pas très bien, et ensuite ça va de mieux en mieux”. 

Cédrine Kerbaol n’a pas repéré l’étape à venir, entre Chambéry et le col de la Madeleine, mais elle sait que “ça va être dur”. Pour son plus grand plaisir. “J’ai hâte d'y être et que le groupe se réduise encore. Même si elle a déjà commencé, là ça va vraiment être la guerre”.