Guillaume Gaboriaud : « Apporter mon expérience »

Crédit photo Christophe Dague - DirectVelo

Crédit photo Christophe Dague - DirectVelo

Au sein du pléthorique effectif du Paris Cycliste Olympique (PCO) qui a recruté une quinzaine de coureurs à l’intersaison, Guillaume Gaboriaud s’impose certainement comme l’un des plus expérimentés. Un atout que l’ex-sociétaire de l’équipe DN1 d’Occitane Cyclisme Formation compte bien mettre au service des autres en ce début de saison. "Mon idée, c’est d’apporter mon expérience aux plus jeunes, qu’ils puissent se faire plaisir. Si je peux faire des résultats plus tard dans la saison, à partir de mai, ce sera sympa. Mais la première partie de saison sera surtout pour aider", déclare-t-il à DirectVelo.  

« UN BON COMPROMIS »

Si le coureur de 24 ans n’est pas très optimiste pour jouer les premiers rôles ces prochaines semaines, c’est qu’il doit désormais articuler sa pratique sportive avec les exigences d’un nouveau travail qui lui laisse peu de temps pour s’entrainer. "J’ai été recruté, après mon stage de fin d’études, comme responsable département logistique à Décathlon. C’est très prenant, de 40h à 60h par semaine". Des horaires qui l’ont obligé à réduire largement la voilure sur l’entrainement. Et qui l’ont même amené à se poser des questions sur son avenir de compétiteur.

"Soit j’arrêtais le vélo, soit je poursuivais en DN1, soit je trouvais un compromis", analyse-t-il. Pour ce passionné de cyclisme, la première option est vite écartée. "La DN1, je connais depuis trois ans : si tu ne fais pas les choses à 200%, tu galères. Du coup, le PCO en DN3 était un bon compromis". Originaire d’Île-de-France, le Champion de France universitaire 2015 souhaitait revenir s'installer dans sa région. "Je voulais un club en proximité. J’avais des contacts à Auber, Peltrax ou plus loin Orléans ou Chartres...". Et c’est finalement le club de DN3 qui remporte la mise.

« UNE POINTE AU FOND DE MOI »

"Le PCO est à un niveau moindre mais le club progresse année après année, se structure bien, développe un beau projet avec l’arrivée de Guy Gallopin et un bel effectif. Je peux y garder de belles ambitions". Car si le coureur a conscience qu’il sera difficile de maintenir le haut-niveau toute l’année, il n’en garde pas moins des ambitions sur certaines périodes de l’année. "J’ai repéré Saint-Avold (Coupe de France DN3, NDLR) en mai, la ronde Nancéienne où j’ai déjà bien marché (3 victoires d’étape et victoire finale en 2015, NDLR), l’estivale bretonne… Je peux y faire des résultats".  

Si le natif de Paris s'assigne un rôle d'encadrement et de conseil auprès des jeunes coureurs, il refuse de tourner complètement la page d’un passage chez les pros. "Après une très belle saison 2016, j’ai commencé à y croire". Avec plusieurs chutes et du temps consacré aux études, l'année 2017 "est une claque" pour celui qui a commencé le vélo en Cadets à l’AV Thiais (Val de Marne). "J'ai retrouvé mes sensations en 2018 avec de nouveaux records de puissance". Mais la saison est largement entamée par son stage de fin d’étude. "Aujourd’hui, je suis à fond dans mon travail, mais j’ai toujours une pointe au fond de moi qui me dit : « et si tu te donnais encore à fond ?" ». Et si ? L'histoire a montré que parfois, le cœur a su prendre le pas sur la raison.

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