David Chopin : « J.J. Henry a su exploiter notre potentiel »

David Chopin a terminé 5e de la Mi-Août en Bretagne (2.2) après s'être classé 3e et 2e aux étapes. Le coureurs d'Hennebont Cyclisme revient sur sa performance pour www.directvelo.com.

DirectVélo : Avant la Mi-Août, tu as disputé et abandonné sur le Kreiz Breizh. Que t'est-il arrivé ?
David Chopin : J'attendais le Kreiz Breizh avec impatience, mais je suis tombé malade la veille. J'ai néanmoins pris le départ avant d'être contraint à l'abandon au bout de deux heures de course. Ma sélection pour la Mi-Août m'a fait oublier tout ça et je l'ai préparée avec Jean-Jacques Henry, physiquement, mais aussi et surtout mentalement. En effet, courir à ce niveau demande une autre approche et avec Jean-Jacques, on a travaillé sur le plan psychologique, je n'ai pas roulé plus que d'ordinaire. Je suis arrivé sur la première étape à Pontrieux dans un tout autre état d'esprit que sur les autres épreuves. Et le fait de porter le maillot du comité de Bretagne, en Bretagne, reste le meilleur des catalyseurs.

« Tous les jours sur la Mi-Août, c'était une étape de montagne »

Dès le premier jour de la MAB tu es devant. Avais-tu besoin d'une bonne première journée pour te mettre en confiance pour le reste de la course ?

Tous les jours sur la Mi-Août, c'était une étape de montagne. Je voulais absolument être devant, j'ai eu la chance de pas rater la bonne échappée. Il est évident que d'arriver pour la gagne d'entrée de jeu, ça aide moralement, mais j'étais quand même déçu de ne faire que 3e. Comme deux jours plus tard à Poullaouen où je fais deux d'ailleurs. Enfin, ce jour-là [à Poullaouen], je reviens de loin. Heureusement que Yann Botrel a un geste extraordinaire en me passant sa roue quand je crève. Ensuite, sans Simon Gouédard et Gwenaël Simon, je ne serais jamais rentré.

Le deuxième jour la course s'est affolée. As-tu des regrets sur cette étape ?
À Cléguer, après l'abandon du leader Kai Reus, la course est partie dans tous les sens, aucune équipe n'était en mesure de contrôler. C'est le jour où j'avais le plus de sensations et je m'en veux vraiment d'avoir laissé partir. J'avais l'occasion de faire beaucoup mieux, je m'en veux.

« On ne peut pas refaire le match »

Avec le recul, est-ce que tu penses qu'une encore meilleure place au général était possible ?

Certainement, mais on ne peut pas refaire le match. C'est comme ça. Dans le sport ou la vie, si l'on excepte la maladie ou les accidents, on a souvent ce que l'on mérite. Je mérite donc la cinquième place. En tout cas, au-delà de ce résultat, c'est toute l'équipe de Bretagne qui est sortie gagnante de cette Mi-Août. César (Bihel) fait 4 et 3 sur les étapes, 8 du général, Gwenaël (Simon), Simon (Gouédard) et Yann (Botrel) ont été exemplaires, individuellement et collectivement. Vincent (Ragot) a été devant tous les jours, et il méritait vraiment de gagner à Guerlesquin. Toute la saison, excepté avec Gwenaël, nous sommes adversaires, et l'espace de quelques jours, Jean-Jacques (Henry) a fait de nous les meilleurs alliers du monde. J'ai même la faiblesse de penser que nous sommes tous devenus des amis. On aura du mal à se faire la guerre sur d'autres courses. Nous étions tous à fond dans l'aventure, Thierry Calvez, le mécanicien et Joël Laubé l'assistant, ont été bien au-delà de leur fonction. Leur énergie positive a boosté le groupe. C'est ça, l'effet Jean-Jacques Henry. À Poullaouen, sur la plus difficile étape, nous étions trois sur les 17 de tête et nous terminons ce jour-là première équipe ! Les dirigeants du comité régional, le président Joseph Guéguen, Bernard Calvez, Jean Moy ou Robert Dejan sont venus nous féliciter sur le terrain. Nous le méritions sans doute, et nous avons tous été très sensibles à ce geste. Aucun de nous n'évolue en DN1, Jean-Jacques (Henry), j'y reviens, a su exploiter au maximum notre potentiel. Pour nos dirigeants de clubs, je pense en ce qui me concerne à Cédric Le Ny, Georges Le Bourhis, Gaby Morantin à Hennebont Cyclisme, de nous voir à ce niveau alors que notre équipe est en DN3, constitue une grande satisfaction. Toute l'année, ils nous mettent dans de très bonnes conditions et c'est la meilleure manière pour nous de leur renvoyer l'ascenseur.

Sur quelles courses vas-tu exploiter ta forme actuelle ?
Je vais profiter de cette fin de saison pour continuer de me faire plaisir, que ce soit sur un critérium ou une classique. Peu importe, à chaque fois que j'épingle un dossard, je ressens la même joie, la même envie. Et puis, l'important est de marquer des points au classement Directvélo ! Je plaisante à peine, on en parle beaucoup entre coureurs.

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Crédit Photo : DR
 

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