« Ça tient » pour Kévin Vauquelin

Crédit photo ASO/L'Equipe - Bernard Papon

Crédit photo ASO/L'Equipe - Bernard Papon

Pour une première dans le Mont Ventoux, Kévin Vauquelin a tiré la langue sur la 16e étape du Tour de France. Mais le coureur d'Arkéa-B&B Hôtels n'a pas explosé et a défendu tant bien que mal sa place au classement général. Yvon Ledanois, directeur sportif de l'équipe, est content de ses coureurs. "Ça tient, je pense qu'il peut être satisfait de la montée qu'il a faite. Il est là, il est 6e au général, il est au contact. Donc c'est encore une fois une belle expérience sur une montée sèche. On connaît le Mont Ventoux, ce n'est pas simple avec les forts pourcentages. C'est une belle étape pour lui".

« COMME D'HABITUDE, J'AI EU UN COUP DE MOU À UN MOMENT DONNÉ »

Kévin Vauquelin a fait avec les moyens du jour. "J’ai essayé de limiter la casse. Je n’avais jamais fait une montée aussi longue, je n’avais jamais escaladé le Ventoux, ça fait mal. C’était horrible. Heureusement, j’avais Raul (Garcia Pierna) et Ewen (Costiou) avec moi, sinon ça aurait été une plus grosse correction. On s’est battus jusqu’à la fin". Ses deux coéquipiers étaient partis dans l'échappée du jour, pour donner un coup de main à leur leader à un moment de l'ascension. "On savait qu'il fallait de la main d'œuvre, surtout avec le vent de face. Je pense que ça lui a été très utile. Mais c'était les garçons sur lesquels on comptait justement pour être à côté de Kévin", raconte le technicien. 

Si le Normand "allait bien au début de la montée", les accélérations de la Visma-Lease a Bike ont fini par l'essouffler. "Comme d’habitude, j’ai eu un coup de mou à un moment donné, quand ils ont commencé à attaquer. Je crois que c’est Jonas (Vingegaard) qui a lancé. J’ai essayé de trouver mon rythme. J’ai pris un coup au mental. C’était très dur". C'est à ce moment qu'il a retrouvé Ewen Costiou, qui lui découvre le Tour de France. "Je prends un max d'expérience. Franchement, je ne pouvais pas rêver mieux pour un premier Tour. On a de la chance d'avoir un leader qui marche vraiment fort. En plus, ça tombe bien, c'est mon pote donc je prends encore plus de plaisir. On se surpasse davantage tous les jours, notamment aujourd'hui. Ça donne envie d'en faire plus parce qu'il y a quelque chose à aller chercher, il y a un résultat à la clé", note le Breton. 

« C'EST BIEN DE DÉBRANCHER AUSSI »

Puis quand Ewen Costiou a rendu les armes, Raul Garcia Pierna a alors épaulé son leader. "On a joué avec Leknessund et Johannessen. Je pense qu’on était à peu près au même niveau. Ewen a fait du gros boulot. Ensuite, Raul a fait le lead et on est monté crescendo pour finir à fond. Ils ont été extraordinaires, de même qu’Arnaud (Démare) et Amaury (Capiot) qui m’ont placé au pied". Mais chez Arkéa-B&B Hôtels, on ne veut toujours pas parler de classement général. "Parce qu'on n'a aucune référence avec Kévin sur un classement général, avec la pression, avec tout ce que ça comporte sur trois semaines. Demain, c'est un autre jour. Le Tour n'est pas fini. Ce n'est jamais gagné tant qu'on n'a pas passé la ligne à Paris", pense Yvon Ledanois. 

D'ailleurs, les coureurs entre eux aussi préfèrent continuer à mettre la pression de côté. "On parle un peu de ce qui se passe dans le peloton, des petites conneries comme ça. Après, on essaie de ne pas parler que de ça parce que c'est bien de débrancher aussi, comme lors de la journée de repos hier", révèle Ewen Costiou. Ce mercredi, c'est une autre tâche qui attend la WorldTeam, avec un potentiel sprint à Valence. Une dernière chance pour Arnaud Démare, peut-être, de jouer sa carte. "Ça a été compliqué pour lui, mais avec des explications. On le sollicite pour travailler autour de Kévin. Forcément, il a moins de cartouches pour aller faire ses sprints. Il ne le prend pas mal. Au contraire, il est fier d'apporter son expérience autour de Kévin", se réjouit Yvon Ledanois, dont les hommes ont le mérite d'être unis autour d'une même cause.

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