Pavel Sivakov : « Tadej n’est pas inquiet, on va passer à l’attaque »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo
Pavel Sivakov va avoir du pain sur la planche. Alors que son leader, Tadej Pogacar, a perdu un temps précieux lors du contre-la-montre individuel de mercredi, le Champion du Monde va (forcément) tenter de renverser la table, ces trois prochains jours, lors des étapes alpestres du Critérium du Dauphiné. Parmi ses équipiers les plus précieux en montagne, le Franco-Russe va tout faire pour propulser le Slovène dans les meilleures conditions. DirectVelo a pris la température avec Pavel Sivakov avant la première grande explication de ce vendredi. Entretien.
DirectVelo : On imagine aisément Tadej Pogacar vexé du résultat du chrono. Comment l’équipe UAE aborde-t-elle ce week-end en montagne ?
Pavel Sivakov : On s’attendait à un petit peu mieux sur ce chrono. On va passer à l’attaque, c’est sûr. On connait tous Tadej, et on a une équipe très forte ici. On est venu pour gagner et je pense que Tadej a les jambes pour le faire. Le chrono, c’était le chrono. On a vite tourné la page, il y a une très bonne ambiance dans l’équipe. On verra bien ce qu’il va se passer, on n’a pas encore disputé des plans jusqu’à dimanche.
« ON EST TRÈS CONFIANTS »
Tadej Pogacar reste-t-il, selon toi, le favori N°1 à la victoire finale ?
Oui, il reste le favori N°1, c’est le meilleur coureur au monde. Le problème quand on est aussi fort, c’est que les attentes sont toujours aussi hautes. Dans l’absolu, on ne peut pas dire qu’il a fait un mauvais chrono non plus (4e, NDLR), c’est simplement que pour des champions comme lui, on attend toujours des choses exceptionnelles. Or, cette fois-ci, il n’y a pas eu le résultat attendu. Tout le monde commence à discuter de sa performance, c’est normal, mais Tadej n’est pas inquiet et l’équipe non plus. On est même très confiants et on a hâte d’entamer ce week-end.
Sur quelle étape est-il le plus probable de faire la différence pour l’équipe ?
Samedi, ce sera l’étape reine avec deux cols monstrueux dès le début de l’étape (le Col de la Madeleine puis le Col de la Croix-de-Fer avant l’arrivée à Valmeinier 1800 pour le troisième et dernier col de la journée, NDLR). Mais à mon avis, la bataille va commencer dès ce vendredi pour le classement général. L’arrivée sera déjà assez compliquée. Je ne pense pas qu’il y ait de gros écarts mais on va déjà voir qui a les meilleures jambes en montée. De toute façon, chaque journée va compter car ça va être un week-end très compliqué.
« IL Y A TOUJOURS UNE PETITE GUÉGUERRE, C’EST VRAI »
Depuis le début de la semaine, on voit les équipe UAE et Visma se tirer la bourre sans cesse, jouer des épaules pour les premières positions, y compris dans des moments qui ne semblent pas décisifs, comme cela a été noté par différents coureurs d’autres formations. Est-ce une question de rapport de forces ?
Ce n’est pas une consigne au briefing mais ça se fait comme ça pendant la course. Il y a toujours une petite guéguerre, c’est vrai. Ce n’est pas forcément une question d’égos mais c’est une concurrence sportive, oui, et quelque chose qui nous motive, qui nous pousse un petit peu. Je trouve ça plutôt bien.
Dans la hiérarchie d’UAE Team Emirates cette semaine, quel rôle vas-tu avoir auprès de Tadej Pogacar ce week-end ?
Il y a pas mal d’attentes pour que je l’accompagne en montagne. Sur le Tour de France, on aura deux autres très bons grimpeurs qui ne sont pas ici au Dauphiné et qui sont meilleurs que moi en montagne. Mais ici, je suis attendu. J’ai une bonne condition, je l’ai prouvé depuis le début de la semaine. L’objectif va être de l’accompagner le plus longtemps possible. Les montées me conviennent bien notamment samedi, assez longues et roulantes, sans forts pourcentages. J’espère avoir de bonnes sensations pour aider Tadej.
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