Thymen Arensman : « Ça reste des humains »

Samedi dernier, lors de la 14e étape du Tour de France arrivant à Superbagnères, Thymen Arensman s’était imposé à l’issue d’une échappée de plus de 100 kilomètres, en résistant au retour de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. Cette fois-ci, ce vendredi, le Néerlandais a suivi les deux extraterrestres et a même fait mieux. Le pensionnaire d’INEOS Grenadiers a été le premier à dégainer à 14 kilomètres de l’arrivée à Tignes. Puis, Tadej Pogacar a contré avec Jonas Vingegaard dans sa roue. Voyant qu’il n’arrivait pas à décramponner le Danois, le Slovène n’a pas insisté. Thymen Arensman a été le premier à revenir et il a de nouveau accéléré. C’est à l’issue de la quatrième tentative, à 12 bornes du terme, qu’il a réussi à prendre le large. Son avance avoisinait les 30 secondes et il a tenu bon jusqu’au bout, malgré le forcing de Florian Lipowitz dans les deux derniers kilomètres, à la suite de la défaillance d’Oscar Onley. Puis de l’ultime et seul coup de boutoir de Jonas Vingegaard dans les derniers hectomètres. Pour s’imposer de justesse.
“Je suis complètement détruit. J’ai essayé de ne pas me retourner et d’aller le plus vite possible. Ça a été suffisant, c’est juste fou et incroyable, j’ai déjà deux victoires d’étape sur le Tour. J’ai gagné la première à l’issue d’une longue échappée. Cette fois-ci, c’est parmi les favoris. Ça ressemble à un rêve !“, s’exclame le 2e Tour de l’Avenir 2018, qui ne s’est pas laissé impressionner. “J’ai commencé l’ascension en contrôlant. Je me suis dit que les favoris allaient peut-être se regarder. Je n’ai pas voulu m’avancer, comme il y avait Jonas et Tadej et que ce sont les deux meilleurs au monde. Mais ça reste des humains, je me suis dit que j’allais essayer de les battre“. Il se rattrape après un Tour d’Italie perturbé. “C’est une belle revanche. J’avais de grandes espérances pour le général. Mais je suis tombé malade la dernière semaine du Giro. En plus, quelqu’un m’est tombé dessus et j’avais mal au genou“. Par ailleurs, après ses deux succès d’étape sur la Grande Boucle, il affirme vouloir “viser le général l’an prochain au Tour de France“.
« LE GARDER CALME »
Pourtant, son coéquipier Axel Laurance a indiqué au micro d’Eurosport qu’il n’était pas au mieux ces derniers jours. “Il était un peu malade, il a le nez pris“. La veille, il n’avait terminé que 19e, après avoir intégré une échappée dans la première ascension de la journée, le col du Glandon, qui a été reprise dans la montée suivante, le col de la Madeleine. “Hier, il était assez déçu. Il était assez stressé, il avait encore envie de gagner. On lui a dit de prendre ça comme un jeu, qu’il n’avait rien à perdre car il avait déjà une victoire d’étape dans la poche. On a essayé de le rassurer au maximum. On était avec lui dans la première bosse (le col des Prés), on a essayé de le garder calme. On a vu que ça ne servait à rien d’essayer de faire le jump sur les échappés car ça allait trop vite. Après, il a été impressionnant“.
Dans la descente du Cormet du Roselend, Thymen Arensman a parlé dans la radio à son collègue norvégien Tobias Foss, lauréat du Tour de l’Avenir 2019. “Tobias était encore avec moi. J’ai dit à Tobias et aux directeurs sportifs que c’était la dernière étape de montagne, que j’allais essayer de suivre les premiers au général dans les premiers kilomètres et de voir comment les jambes répondaient. De son côté, Tobias devait monter tranquille car demain, c’est une étape pour lui, il aura une opportunité“. Axel Laurance aura aussi sa carte à jouer, ce samedi, sur cet avant-dernier acte du Tour de France, entre Nantua et Pontarlier. “J’ai essayé de gérer au mieux ces étapes. Il reste deux journées qui peuvent me convenir, je vais tout donner“. En pensant aussi à l’arrivée sur les Champs-Élysées avec la butte Montmartre.
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