Pour les Britanniques de Dijon, c'est la fête à la maison

Crédit photo Aurélien Meazza

Crédit photo Aurélien Meazza

Il y avait des sourires ce dimanche du côté de Vix (Côte d'Or). Sur une course organisée par leur club, le SCO Dijon-Team Materiel-Velo.com, Alfred George et Farley Barber ont réalisé le doublé à l’occasion de la 47e édition de la Classique du Châtillonnais (voir classement). “Le fait que le club organise ajoute un peu de pression mais ça ne change pas grand-chose, car tu prends le départ de chaque course avec l’envie de gagner. Mais à la fin, ça fait plaisir car ça permet de remercier les bénévoles du club qui nous aident toute l’année. Ils font ça car ils sont passionnés par le vélo, mais si on peut gagner pour eux… C’est encore mieux”, apprécie le vainqueur du jour.

Alors que le parcours s’y prêtait, il n’y a finalement pas eu de sprint massif sur l’épreuve Élite Nationale. Ils étaient nombreux à vouloir contrecarrer les plans des sprinteurs et à 60 kilomètres de l’arrivée, un groupe d’attaquants a pris le large. “Il y a eu un départ de course assez solide. Les mecs commençaient un peu à accuser le coup après deux heures et demi de course. Après une bosse, j'ai réussi à accélérer et avec le vent de côté, on est sortis à douze”, rapporte l’Aixois Jonathan Couanon.

PAS DE REGRET POUR JONATHAN COUANON

Avec lui, il y avait des costauds comme Victor Loulergue (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme), Clément Van Eycken (UC Pélussin Loire Pilat), Arnaud Tendon (Élite Fondations Cycling Team), et des formations bien représentées comme l’AC Bisontine avec trois éléments, dont Gari Lagnet, et le SCO Dijon-Team Materiel-Velo.com, avec Farley Barber et Alfred George. “Je me sentais bien. Je n'arrêtais pas de suivre les coups parce qu'on s'amuse bien quand on court comme ça”, sourit l’Écossais de 24 ans.

Les fuyards ne parviennent pas à se départager et c’est au sprint que l’échappée se joue la victoire. “Dans un groupe de douze, je me voyais bien gagner sur une arrivée comme celle-là, reconnaît Jonathan Couanon. J’ai une bonne pointe de vitesse. Face à trois coureurs de Besançon et deux du Dijon, je savais que ça allait être compliqué. J'ai un peu tardé pour lancer mon sprint mais il n’y a pas de regret”. L’ancien pro de Nice le reconnaît, les Dijonnais étaient surtout plus rapides que lui. “Au départ, je voulais rester dans la roue d’Alfred mais les autres se battaient pour cette place. Finalement, je me suis mis devant pour le lancer”, indique l'Anglais. Et personne n’a pu remonter les deux amis et colocataires.

CHERCHER D’AUTRES RÉSULTATS POUR PASSER PRO

Les deux garçons n’ont pas connu le même début de saison. Farley Barber a obtenu ce dimanche son premier Top 20 de l’exercice 2025. “J’espère que ça sera un tournant…”. En revanche, Alfred George enchaîne les résultats de premier plan, ce qui lui permet d'être dans le Top 5 du Challenge DirectVelo. “Il fait une très bonne année jusqu’à maintenant, c’est vraiment incroyable qu’il obtienne une autre victoire (la deuxième de la saison après le Tour Cycliste des 4B Sud-Charente, NDLR). Je suis vraiment heureux pour lui”, dit Farley Barber. “Je n’ai pas changé grand-chose cette année mais tout se passe bien. J’arrive à être régulier. C’est un vrai plaisir d’être avec cette équipe et ce staff chaque week-end”.

Il les côtoiera une bonne partie de la semaine à l’occasion du Tour du Loir-et-Cher, en Classe 2. “Si on veut passer pro, ce sont des courses très importantes. C’est un rêve depuis que je suis jeune d’être pro, mais ça ne change pas ma façon de courir. Si tu fais de bons résultats, les équipes vont le voir. Il va falloir encore en chercher d'autres”. Et un passage chez les professionnels en fin de saison ravirait, une fois de plus, les bénévoles du club dijonnais.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Farley BARBER
Portrait de Jonathan COUANON
Portrait de Alfred GEORGE