Lucas Boniface : « Je ne suis pas qu’un sprinteur »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Il était à deux doigts de réaliser le coup parfait. Pourtant très rapide au sprint, Lucas Boniface avait décidé de faire exploser le peloton, dimanche, lors de la cinquième et dernière étape du Tour du Loir-et-Cher (2.2). Après une attaque tranchante dans le dernier tour, le coureur du Vendée U a piégé les sprinteurs mais a tout de même été devancé par le Flamand Jasper Dejaegher (voir classement). Pour autant, le leader du Challenge BBB-DirectVelo préfère se satisfaire de la manière avec laquelle il a couru et des qualités qu’il a démontrées, plutôt que de regretter de passer près d’un nouveau succès. Entretien.

DirectVelo : On t’imagine déçu de passer si près de la victoire sur la dernière étape…
Lucas Boniface : Oui et non. On voulait peser sur la course et on l’a parfaitement fait. On a répondu présent. Franchement, pour le coup, il fallait oser le faire mais on préférait éviter le sprint massif, même si on aurait aussi pu se contenter de ce scénario-là. Mais on ne s’est pas posé de questions et ça a marché. Rien que ça, c’est hyper satisfaisant. Alors finalement, on n’a pas à être déçus.

« C'ÉTAIT LE TOUT POUR LE TOUT »

Avant que tu ne ressortes dans le final, c’est d’abord Noah Knecht qui a pris part à une échappée…
Ce n’était pas la première fois cette semaine, je crois qu’il aime bien les échappées (sourire). Ça nous faisait un appui devant. On avait prévu de relancer derrière, en attaquant dans la bosse à deux tours de l’arrivée avec Lucas Grolier. Ensuite, le plan était simplement de ne plus se poser la moindre question et de rouler à fond jusqu’à la ligne d’arrivée. Au final, on y a été à trois tours de l’arrivée et ça n’a pas forcément marché. Alors on s’est demandé ce qu’il fallait faire : recommencer ou temporiser et attendre le sprint. Mais on a refait la même chose dans le dernier tour. C’était le tout pour le tout. Si on s’était fait reprendre, on n’aurait plus eu le temps de récupérer pour jouer le sprint. Malgré tout, on voulait prendre le risque et ça a quand même marché. On a réussi à dominer la fin de course, même s’il n’y a pas la gagne au bout.

Tu quittes le Tour du Loir-et-Cher avec quatre Top 10 dont deux Top 5 !
J’ai répondu présent. Depuis le début de saison, je me sens très bien physiquement. Sur les sprints massifs, je me débrouille bien, même s’il y avait sans doute beaucoup mieux à faire sur la quatrième étape. Je prouve aussi que je ne suis pas qu’un sprinteur et que je peux faire plein d’autres choses. Je peux faire la différence sans attendre les 200 derniers mètres, c’est encore plus satisfaisant.

« CE N’EST PAS MON STYLE »

Pourquoi tenais-tu tant à prouver que tu n’étais pas qu’un sprinteur ?
Parce que depuis le début de saison, j’ai fait beaucoup de sprints, dès le Circuit des Plages Vendéennes ou Nantes-Segré. Je voulais montrer que j’allais vite, j’avais gagné tous mes sprints massifs jusqu’à ce Tour du Loir-et-Cher. Mais je voulais montrer autre chose. C’est important car je ne veux pas qu’on pense que je suis le genre de gars qui se contente simplement d’attendre le dernier moment pour sortir de sa boîte, ce n’est pas mon style.  Ça m'a fait vachement plaisir.

Quel sera désormais la suite du programme du leader du Challenge BBB-DirectVelo ?
Un stage le week-end prochain pour préparer le Chrono 47. On l’a gagné l’année dernière, on aimerait le refaire. Puis j’irai peut-être sur la Flèche du Sud, le Tour du Loiret… Mais rien n’est encore définitif. On avisera après le Chrono 47.   

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