Un Soudal Quick-Step peut en cacher un autre. Après Sune De Valck et la victoire en équipe lors du contre-la-montre le dimanche, c'est cette fois Maksymilian Matyasik qui a profité de la journée de lundi pour remporter le classement général de la Côte d'Or Classic, et déposséder ainsi son coéquipier Sune De Valck du maillot orange (voir classement). "C'est très agréable, car c'est mon premier classement général UCI, donc nous sommes évidemment très heureux. Il fallait absolument gagner la course. Nous étions concentrés là-dessus après avoir remporté la première étape et le chrono par équipes. Nous sommes restés concentrés et nous l'avons fait". L'équipe belge n'a pas perdu la tête. "C'est une très bonne dernière étape pour nous. Même si j'étais très nerveux".

Si Sune De Valck avait les commandes du général, les Soudal Quick-Step n'ont pas pris de risque. "Dans le dernier tour de circuit, j'ai attaqué. J'étais dans le premier groupe et en passant la ligne d'arrivée je savais qu'on avait gagné le classement général". Le Polonais n'a pas joué individuel mais a simplement suivi la tactique définie en amont. "L'un de nous dans l'équipe devait attaquer et se retrouver dans le groupe de tête. J'ai attaqué parce que j'étais bien placé à l'avant. On savait que c'était le bon moment dans le dernier tour. Même si on avait déjà essayé avant". Encore une fois, Maksymilian Matyasik s'impose en France et prend une petite revanche sur le Tour du Bocage et de l'Ernée 53, où il avait gagné une étape. "Ce sont de très beaux parcours, comme au Bocage où on était leader. Mais j'ai été victime d'une chute. Cette fois c'est parfait".

« C'EST ASSEZ DIFFICILE EN VENANT DE POLOGNE »

Bien qu'il se définisse grimpeur, le Junior 1 est plein de ressources. "L'ascension d'aujourd'hui m'a favorisé. Mais les pavés sont bien pour moi aussi, je me sentais bien au Tour des Flandres (4e, NDLR)". Résident polonais près de la Slovaquie et la République Tchèque, il est régulièrement en Belgique avec ses coéquipiers. Et c'est par un membre du staff de la WorldTeam qu'il a réussi à s'ouvrir les portes de la structure. "C'est assez difficile en venant de Pologne. Mais l'année dernière, un Polonais, Marek Sawicki, a travaillé comme soigneur avec Soudal Quick-Step. Il m'a beaucoup aidé. Je suis reconnaissant envers lui et maintenant je fais partie de l'équipe Junior, donc je suis très heureux". D'autant qu'il ne peut pas compter sur son expérience du milieu. "Je n'ai pas de cyclistes dans ma famille, je suis le premier".

C'est d'abord avec le VTT qu'il a commencé. "J'ai commencé avec les courses de l'école. Ensuite, j'ai essayé le cyclo-cross et la route. Maintenant, je me concentre sur la route. J'ai prévu de participer à un Championnat du monde de VTT. Mais le plus important, c'est la route", insiste-t-il. Après avoir pris le temps de découvrir le rythme des courses au niveau international, Maksymilian Matyasik se sent prêt à jouer les premiers rôles. "J'ai beaucoup appris. Maintenant, j'ai une assez bonne expérience donc c'est plus intéressant et ça va encore s'améliorer". Il aura l'occasion d'enchainer avec la Vuelta al Besaya, en Espagne, qui est son prochain objectif. Et avec déjà deux succès UCI pour ses premières courses, Maksymilian Matyasik a montré qu'il avait l'étoffe d'un leader.