La Lidl-Trek Future Racing a sans doute été l'une des équipes les plus discrètes ce vendredi, sur la troisième étape de l'Alpes Isère Tour. Et c'était peut-être la tactique payante pour gagner à Jons. Car la réserve de WorldTeam s'est imposée au sprint, grâce à Matteo Milan (voir classement). "C'est super. On travaille beaucoup avec Matteo, il a un talent énorme et c'est génial de le voir réussir, car ça a été un long cheminement et il est maintenant l'un des meilleurs sprinteurs de la catégorie U23. Il est très fort, il démontre une fois de plus à un très haut niveau que, dans un sprint pur, peu de gens peuvent le battre", note son directeur sportif, Sebastian Andersen.

Le sprinteur italien, frère de Jonathan, n'a sorti le bout de son nez qu'au moment parfait, dans le dernier kilomètre. "C'est la deuxième victoire de la saison. Je suis super content, car mes coéquipiers ont fait un travail formidable. Je leur ai demandé de mettre les gaz. Je crois que mon coéquipier a sprinté cinq fois pour moi, sourit-il. Finalement, il m'a laissé à 200 mètres de l'arrivée. J'ai trouvé le bon positionnement, je suis sorti et j'ai gagné. Aujourd'hui ça s'est joué sur le bon timing. C'était la seule façon de gagner". Après une victoire en début de saison en Croatie, le voilà rassuré de relever les bras. "Depuis la Porec Classic, je n'avais pas gagné, j'étais un peu déçu d'un côté. Mais de l'autre, je suis vraiment sûr de moi, de ma forme. Ma saison se passe bien quand même. J'ai obtenu de bons résultats".

La journée de samedi est indécise, mais dimanche, c'est l'étape reine qui attend les coureurs de Lidl-Trek Future Racing. "On est venus avec Liam O'Brien, deuxième à l'Isard juste derrière Jarno Widar. Malheureusement, il a eu un souci aujourd'hui et il a perdu deux minutes. Il y a aussi Paul Verbnjak qui est un très bon grimpeur. Il y aura peut-être un sprint demain, mais pour le dernier jour, on a deux grimpeurs", explique Sebastian Andersen. Ceux-ci pourront compter sur Matteo Milan pour travailler. "Je veux rendre la pareille aux gars, les aider. Notamment dans les ascensions. Moi j'essaie juste de survivre". Une belle répétition avant le Baby Giro, même si la Conti n'est qu'à cinq. "On a été un peu malchanceux avec quelques chutes, mais c'est une course importante et c'est un vrai plaisir d'être là. On veut performer, c'est un objectif important". Et c'est déjà bien parti.