Emilien Jeannière : « C’était osé, mais on ne sait jamais »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo
Emilien Jeannière attendait mieux des premières journées du Région Pays de la Loire Tour (2.1). Mais le puncheur-sprinteur du Team TotalEnergies a dû se contenter de deux accessits en fond de Top 10, malgré un joli coup de bordure de la ProTeam vendéenne dans le final, ce mercredi. S’il a bien conscience que les deux plus belles opportunités de la semaine, du moins sur le papier, sont derrière lui, pas question de renoncer à toute ambition pour autant lors de deux dernières journées qui promettent d’être particulièrement animées. DirectVelo, présent dans la zone de départ de la troisième étape ce jeudi midi à Tiercé (Maine-et-Loire), a fait le point avec l’athlète de 26 ans. Entretien.
DirectVelo : Tu as fait 9 et 6 les deux premiers jours. On imagine que tu espérais autre chose de cette première moitié de course ?
Emilien Jeannière : Oui, je venais pour une victoire d’étape, au moins pour un podium. Sur le papier, il s’agissait des deux étapes qui me convenaient le mieux. Bon, ça n’a pas voulu sourire, même si on a fait le choix d’être opportunistes hier (mercredi) en tentant le coup à deux tours de l’arrivée. Après coup, c’était osé, mais on ne sait jamais. Il n’y a pas vraiment de regrets à avoir. Il fallait tenter, on a une bonne équipe et je pense que ça va finir par sourire.
Qu’espérer des deux dernières journées ?
Ce sont deux étapes plus difficiles, d’autant que l’étape de demain (vendredi) a été corsée. Pour ma part, je ne sais pas trop ce que je peux espérer. Je vais essayer de m’accrocher au maximum, bien sûr, mais ça va aussi dépendre de la façon dont ça va courir. Je ne suis pas seul, on a aussi Alexandre Delettre qui marche bien sur des profils comme celui-là. Il a sa carte à jouer, à la fois pour l’étape et pour le général. On va être opportunistes encore une fois en accompagnant les coups. Si ça se fait à la pédale, il faudra répondre.
« S’IL Y A DES MOUVEMENTS, IL FAUDRA SUIVRE »
Ce coup de bordure était-il anticipé dans le final hier ?
Non, ça s’est vraiment fait au dernier moment, ce n’était pas prévu. J’ai pris les choses en main car je me sentais bien. Lors de chaque passage à cet endroit-là du circuit, on voyait bien que ça faisait mal. On l’a peut-être fait un tour trop tôt, c’est ce que l’on peut nous reprocher. Mais bon… On était tous à l’avant du paquet à ce moment-là et on a voulu en profiter. Encore une fois, c’est bien aussi de tenter. Si une autre équipe avait été en surnombre avec nous, ça aurait pu aller loin. Ça a fait mal à tout le monde et ça a rendu la course un peu plus difficile dans le final. C’est peut-être aussi grâce à ce mouvement que Victor Guernalec a pu sortir avec deux autres coureurs. Malheureusement, on n’était plus que deux à ce moment-là et on n’a pas accompagné la bonne.
Te sens-tu capable de jouer la gagne ce jeudi ?
Aujourd’hui, je ne sais pas trop. C’est quand même une arrivée “au sommet” même si ce n’est pas super raide et irrégulier. Je pense que ça dépendra beaucoup du scénario de la course mais j’ai envie de tenter. On ne sait jamais. Je suis capable d’être solide sur une montée comme celle-ci. On ne veut pas d’une course d’attente. S’il y a des mouvements, il faudra suivre, notamment avec Pierre (Latour) et Alex.
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