Il n’avait pas réussi à lever les bras en 2024, mais c’est déjà chose faite pour cette nouvelle saison. Mickaël Guichard s’est adjugé la 87e édition de la classique Bordeaux-Saintes dimanche dernier (voir classement). Une bouffée d'air frais pour le coureur du Team Atria-Montluçon Cyclisme. “C’est un poids qui s’enlève. J'étais passé par une période plus compliquée l’année dernière avec des pépins physiques. Je n’avais pas géré correctement ma préparation et ça ne fonctionnait pas en course. Ça faisait quand même un moment que je n'avais pas gagné et je commençais à cogiter dans ma tête. Avec cette victoire, je m’enlève une certaine pression”, rapporte-t-il à DirectVelo.

Le coureur de 31 ans a fait parler son expérience et sa capacité à bien s’adapter à la situation de course. “Au départ, on savait que le profil était relativement facile, mais que le niveau était assez hétérogène. On avait relevé que le vent allait avoir son rôle à jouer”. La présence du vent a parfaitement été gérée tactiquement par les membres du Team Atria-Montluçon Cyclisme. “Comme ce qu'on avait prédit, des bordures ont commencé à se mettre en place au kilomètre 100. Il fallait être actif. Il y a un premier groupe qui est parti avec Mathis Tonneau, et puis derrière, un contre s'est reformé où j'étais présent. Il y a eu un regroupement à l'amorce du circuit avec des mecs qui ont une bonne pointe de vitesse. Il fallait jouer de notre surnombre et essayer de diviser le groupe pour recréer une situation encore plus favorable". Il a été le premier à attaquer à environ 15 kilomètres de l'arrivée, mais a été repris. "Mathis a contré comme il le fallait. J'ai mis une autre attaque et on s’est échappé à deux avec Antonin Boissière. Je voulais vraiment assurer en partant tout seul assez tôt. À 4 kilomètres, j'ai accéléré et puis j’ai fini en solitaire jusqu’à la ligne d’arrivée“. Déjà vainqueur en 2019, il s'offre une deuxième victoire sur Bordeaux-Saintes.

UN MOIS DE MARS COMPLIQUÉ

La saison de Mickaël Guichard avait bien débuté avec une bonne 2e place sur le Trophée de l’Essor en février (voir sa fiche coureur). Malheureusement, le mois de mars a été plus délicat pour le Team Atria-Montluçon Cyclisme. En marge d'une compétition, les coureurs ont attrapé un virus dans l'hôtel qui les hébergeaient. Un coup d'arrêt pour la formation montluçonnaise. “Tout le monde a été touché par le virus. Avec les températures plus fraîches, on attrape plus facilement des maladies. Quand tout le monde est malade en même temps, c'est compliqué physiquement et moralement aussi. Si tu es en perte de résultats, le doute s'installe. Il faut essayer d'inverser la tendance. Il m'a fallu quelques semaines. C'est ce qui explique ces résultats en dents de scie pendant le mois de mars”.

Il se veut optimiste pour la suite. “Collectivement, on était bien en place. Malheureusement, on nous a coupé l'herbe sous le pied avec ce virus. Mais j'ai envie de dire que si notre lot de mauvais sort est derrière nous, le meilleur reste à venir. Ce qu'on a vu en début de saison, c'est encourageant pour la suite”.

« CONFIRMER CETTE BONNE DYNAMIQUE »

Les échéances seront nombreuses dans les prochaines semaines. “Ce week-end, on est en Charente avec le Prix de Saint-Projet à la Rochefoucauld-en-Angoumois et le Tour de Charente Limousine. Après, il va y avoir le Tour du Charollais le week-end suivant et la première course par étapes, le Tour du Loir-et-Cher en Classe 2“. Le Corrézien a envie de “confirmer cette bonne dynamique” dès la prochaine course. 

Mickaël Guichard espère de nouveau lever les bras cette saison pour être dans la lignée de ses standards habituels, tout en espérant que le collectif auvergnat pourra également s'illustrer. "Mon objectif personnel, ce serait de gagner d’autres courses Élites, mais aussi que tout fonctionne bien collectivement pour que chacun soit satisfait. C’est important de faire gagner un maximum de coureurs pour avoir une équipe saine. Il faut que l’on fasse de belles courses toute l’année".