Aubin Sparfel : « Je la cherchais depuis longtemps »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Le maillot Decathlon AG2R La Mondiale a brillé sur tous les fronts ce week-end. Avec la WorldTeam au Giro ou en Mayenne, via la Conti à l’Alpes Isère Tour mais aussi en U19. Ce dimanche, Aubin Sparfel a en effet enlevé, au sprint, la dernière étape du Tour du Pays de Vaud, manche suisse de la Coupe des Nations (voir classement). Une vraie délivrance pour un coureur qui attendait cette victoire de référence, sur la route, depuis un long moment. DirectVelo était présent dans les rues de Pomy pour recueillir la réaction du J2. Entretien.

DirectVelo : Tu ne repartiras pas bredouille de Suisse !
Aubin Sparfel : C’est cool car on était déçus jusque-là. On avait fait de bons Top 10 mais il n’y avait pas encore eu la victoire au bout. On s’est bien repris sur cette dernière étape. Je suis vraiment heureux, comme toute l’équipe, ça fait du bien. Tout le groupe a fait un super boulot pour moi, c’était top !

« JE N’AVAIS QU'À RESTER DANS LES ROUES »

Valentin Martinet a longtemps fait partie d’une échappée de six coureurs qui aurait pu aller au bout. Quelle était votre stratégie ?
On l’a mis devant dès les premiers kilomètres et ça a pris du champ. Moi le premier, je me suis dit que ça irait au bout et ça nous convenait. Derrière, on faisait d’ailleurs un bon travail pour gérer, avec aussi les mecs de l’équipe de France. Mais finalement, les Espagnols ont relancé la course dans le dernier tour et ont ramené le peloton. On a compris que ça allait se faire au sprint. Valentin avait encore de la force pour m’aider dans le final, il a fait un gros boulot. Et j’ai pu finir le travail.

Sur cette course en circuit, tu avais pu repérer plusieurs fois le dernier kilomètre. Te sentais-tu capable de l’emporter ?
J’aime bien les sprints punchy après une bosse. On avait un kilomètre à 5% alors je me suis dit que ça pouvait le faire. Louis (Boussemaere) a tenté le coup de la flamme rouge. Les Tchèques sont allés le chercher, ils ont dû cravacher alors que de mon côté, je n’avais qu’à rester dans les roues. Je me suis bien placé et j’ai lancé aux 200 mètres. C’était parfait.

« JE TOURNAIS VRAIMENT AUTOUR »

Voilà enfin une grande victoire à l'international sur la route !
Je la cherchais depuis longtemps. Je ne dispute aucune course au niveau Fédérale ou même national. Dans ces conditions, avec un tel calendrier, c’est vraiment difficile d’aller chercher une victoire. Le jour où j’allais en gagner une, ça devait forcément être une belle et c’est le cas. Je n’avais pas encore gagné en UCI, depuis deux ans. Je l’attendais avec impatience, celle-là. Je ne sais même pas combien de Top 10 j’ai fait en Coupe des Nations mais je tournais vraiment autour (il cumule onze Top 10 en Coupe des Nations depuis le début de saison, en plus d’une 4e place à Liège-Bastogne-Liège et d’un Top 5 au Championnat de France, NDLR). J’en avais besoin, je suis heureux de mettre la balle au fond. Maintenant, je vais aller sur la Classique des Alpes puis je vais souffler. Je n’arrête pas depuis un moment, je cours tous les week-ends. Mais pour l’instant, ça tourne bien.

Sur quoi travailles-tu au quotidien pour devenir toujours plus complet ?
J’essaie de travailler un petit peu tout. Je m’ajoute des séances de sprints de temps en temps car j’ai une bonne pointe de vitesse et il ne faut pas perdre cette qualité. Mon punch est un élément important, c’est ce qui doit me permettre de gagner des courses, la preuve aujourd’hui (sourire). Je travaille aussi le chrono quand je le peux. Je m’amuse à tout bosser, c’est un plaisir.

 

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