Romain Guillot a pris le vent

Crédit photo Zoé Soullard

Crédit photo Zoé Soullard

Devant le stade de l'Aube, Romain Guillot s'est arraché jusqu'à la ligne d'arrivée. Sur Paris-Troyes, ce dimanche, le sociétaire du VC Villefranche Beaujolais s'est frotté aux coureurs professionnels pour la première fois. Onzième au terme de l'emballage final remporté par Adrien Petit (voir classement), le coureur de 22 ans reste toutefois sur sa faim. ''Les professionnels n'aiment pas voir les amateurs au milieu de leurs trains. Ils nous en virent assez vite. On n'a pas l'habitude : quand ça frotte chez les amateurs, c'est très houleux. Dimanche, c'était vraiment très propre. Les pros emmenaient le sprint et les amateurs essayaient de se faufiler'', déclare-t-il auprès de DirectVelo.

Au briefing, la stratégie du VC Villefranche Beaujolais était des plus simples. ''C'était tout pour Bastien Duculty sur le circuit. Ensuite, si j'arrivais à passer la bosse, cela devait être tout pour moi''. Dans le final, après le coup de vis des coureurs de Fortuneo-Samsic, tout ne s'est pas passé comme prévu pour les maillots rouges. Après avoir tenté un dernier baroud d'honneur, Bastien Duculty, dernier coéquipier de Romain Guillot présent au sein du peloton, s'est écarté dans l'ascension de la côte de l'escargot. ''Mes coéquipiers ont fait un bon travail tout au long de la course mais je me suis retrouvé tout seul du club à la fin. C'est ce qu'il m'a manqué même si j'ai essayé de filocher'', explique celui qui a subi la loi des équipes professionnelles dans les derniers kilomètres de l'épreuve. ''Les équipes étaient placées à droite de la route. Je devais me mettre à gauche pour ne pas déranger donc je prenais du vent. Je n'étais pas dans les meilleures conditions pour lancer mon effort. Un sprint, c'est compliqué, c'est souvent aléatoire'', reprend-t-il.

« UNE BELLE EXPÉRIENCE »

Si son sprint lui laisse un goût d'inachevé, Romain Guillot garde tout de même un bon souvenir de son baptême du feu en Classe 2. ''Ça ne roule pas du tout comme chez les amateurs : ça temporise au début mais après, il faut mettre les watts et envoyer. Je préfère quand ça se passe comme ça. On peut toujours faire mieux mais c'était une belle expérience'', reprend le 3e des 4 Jours des As-en-Provence qui, grâce à cette place aux portes du Top 10, s'est rassuré quant à sa condition physique. ''Je vois que je reviens en forme, c'est de mieux en mieux. Je n'aime pas le froid donc c'était compliqué sur les premières courses. Mon début de saison n'était pas à la hauteur de ce que j'attendais''.

Romain Guillot est reparti de l'Aube avec le plein de confiance. Cette onzième place sur un sprint massif, au contact des professionnels, lui donne-t-elle des idées pour la suite ? ''Chez les amateurs, il faut savoir tout faire pour parvenir à tirer son épingle du jeu. Ça me conforte quand même sur mes qualités de sprinteur même si, en général, je me loupe avec les amateurs. Je ne travaille pas tellement ce point à l'entraînement. Je ne fais que cinq sprints par semaine'', confie le lauréat de la Nocturne de Gleizé. Avec l'objectif d'intégrer la DN1 avec le VC Villefranche Beaujolais en 2019, le 7e de Bordeaux-Saintes 2017 espère réaliser une bonne saison, pour sa dernière année dans les rangs Espoirs. ''J'espère faire de bonnes performances sur les manches de Coupe de France DN2, sur les Championnats de France Amateurs et Espoirs. J'ai également envie de bien faire sur les Classe 2 auxquelles on va participer comme le Rhône-Alpes Isère Tour ou Paris-Mantes-en-Yvelines'', conclut-il.

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