Aurélien Paret-Peintre : « Je ne savais pas si c'était vrai »

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo

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Arrivé plus de 25 minutes après son frère, Aurélien Paret-Peintre a levé le bras droit en franchissant la ligne. Malgré la difficulté, le coureur de Decathlon AG2R La Mondiale était radieux après la victoire de son cadet, Valentin, sur les pentes du Mont Ventoux. Ce sont les spectateurs présents sur le bord de la route qui lui ont annoncé quelques minutes plus tôt la bonne nouvelle. “J'ai eu du mal à comprendre au début. On a commencé à me le crier une, deux fois... Je ne savais pas si c'était vrai. Je n'avais pas forcément envie d'y croire pour ne pas avoir de faux espoirs. De plus en plus de mecs me l'ont dit, puis mon directeur sportif me l'a aussi dit, et là c'était bon… Les derniers kilomètres sont passés un peu plus rapidement. Quand j'ai appris sa victoire, ça m’a mis la petite larme. Je suis super content pour lui, c'est top”, assure-t-il aux nombreuses médias, dont DirectVelo, présents au pied du bus de sa formation, situé à Malaucène. 

Les deux frangins avaient discuté pendant le départ fictif et le coureur de Soudal Quick-Step avait indiqué à son aîné “ne pas être plus intéressé que ça” par cette étape, sauf si de gros groupes sortaient. Et après une longue bagarre pour prendre la poudre d’escampette, il a réussi à s'extirper du peloton avec une trentaine de coureurs. “Avec cette physionomie de course et une montée sèche avec de forts pourcentages au pied du Ventoux, c'était parfait pour lui”.

« IL A TOUJOURS RÉUSSI À AVOIR DE GROS COUPS DE FORCE »

Ces derniers mois, alors que Valentin Paret-Peintre n’a pas couru entre le Tour de Catalogne et le Critérium du Dauphiné, Aurélien ne l’a jamais senti inquiet. “Je savais qu'il allait revenir à son meilleur niveau, ce n'était pas non plus un accident énorme”. L’abandon de Remco Evenepoel, dimanche sur les pentes du Tourmalet, a changé les plans de sa formation. “Il a su en profiter. Un coup comme aujourd'hui, ça ne m'étonne pas trop qu’il en soit capable. Il a toujours réussi à avoir de gros coups de force. Face à des mecs qui physiquement sont huit fois sur dix plus forts que lui, il a des journées comme ça où il arrive à se surpasser”.

En 2024, Valentin Paret-Peintre avait remporté une étape du Giro un an après son frère. Cette fois-ci, c’est le petit frère qui a montré l’exemple. Aurélien espère-t-il pouvoir l'imiter ces prochains jours dans les Alpes ? “On va essayer… Il reste quelques belles opportunités pour l'équipe, donc forcément ça donne envie. On va commencer à rentrer à la maison à partir de jeudi matin, donc ça va être cool. On aura de belles étapes, on connaît bien les routes, on va en profiter pour se mettre à l'avant”. 

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